
La Banque de France va lancer en 2020 ses expérimentations afin de développer sa propre « cryptomonnaie » – une « première » en zone euro – qui sera une « monnaie digitale de banque centrale » (MDBC), sans doute un
« E-euro », pour contrer l’initiative de Facebook et de son « Libra », ou encore la banque américaine JPMorgan avec son « JPM Coin ».
Pour ceux souhaitant en savoir plus sur les cryptomonnaies.
Une cryptomonnaie dédiée aux grosses transactions
L’ambition de la Banque de France est de dédier cet « e-euro » aux grosses transactions, aux montants très élevés.
La Banque de France souhaite commencer rapidement ses expérimentations, en lançant un « appel à projets » au cours du premier trimestre 2020.
Sur la technologie de la « blockchain »
Selon blockchainfrance.net :
la « blockchain » est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une « blockchain » constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Le but recherché est clairement de développer un « euro digital », donc sous forme numérique, sur le système d’émission de la « blockchain », qui sera porté par l’eurosystème, comme l’a évoqué devant le Parlement européen la nouvelle présidente de la BCE Mme Christine Lagarde, ce qui selon certains permettrait de disposer d’un puissant levier d’affirmation de la souveraineté nationale, face à des initiatives privées comme celles de Facebook ou de la JPMorgan bank, mais aussi selon la BCE de réaliser des « gains d’efficacité » et donner la possibilité « d’échanger ses avoirs contre de la monnaie légale ».
Quid des initiatives « privées » en matière de cryptomonnaies ?
Une course aux cryptomonnaies semble s’être déjà engagée, avec l’initiative de Facebook en juin, qui avait défrayé la chronique et provoqué de nombreuses réactions dans le monde financier et de nombreux gouvernements, quand la plateforme avait annoncé son intention de lancer en 2020 sa propre « cryptomonnaie » (Libra) adossée à un panier de devises, avant de faire quelque peu « marche arrière » compte-tenu des nombreuses réticences de la part des autorités de régulation et les défections de partenaires susceptibles de l’accompagner dans ce projet ambitieux.
Déjà, la JPMorgan Bank avait annoncé vouloir lancer sa propre « cryptomonnaie », le « JPM Coin », adossé au dollar.