Si l’Europe refuse de l’aider, la Grèce pourrait se tourner vers le FMI… Le premier ministre grec George Papandréou aurait évoqué récemment cette hypothèse, à laquelle ses partenaires européens s’opposent vivement, affirme le ‘Financial Times’ du jour, citant un haut responsable grec…
En effet, pour Bruxelles, le problème grec doit être résolu en priorité au niveau national et européen. Une intervention du FMI dans ce dossier serait considérée par l’Europe comme un échec de sa part sur ce dossier ultra-sensible.
Athènes a annoncé hier des réductions budgétaires supplémentaires de 4,8 Milliards d’Euros, espérant bien obtenir ainsi un soutien financier de la part de ses voisins européens. Toutefois, si Bruxelles s’est félicité de ces nouvelles mesures, la chancelière allemande Angela Merkel a répété qu’une aide financière à la Grèce n’était pas à l’ordre du jour, affirmant que sa rencontre prévue demain vendredi à Berlin avec M. Papandréou « ne traiterait pas d’engagements financiers, mais des bonnes relations entre la Grèce et l’Allemagne ».
Du côté grec, M. Papandréou continue d’espérer que l’Europe débloquera des aides financières. Il estime avoir fait suffisamment d’efforts pour prouver la bonne volonté de son pays à réduire rapidement son endettement, qui a atteint 12,7% du PIB en 2009. Le premier ministre grec poursuivra sa tournée par Paris, où il doit rencontrer Nicolas Sarkozy, puis Washington, la semaine prochaine, où il sera reçu par le président Obama.
En attendant, les marchés des changes se sont montrés plutôt rassurés hier par l’annonce du renforcement du plan d’austérité grec, ce qui a permis à l’Euro de se redresser et de repasser au-dessus de 1,37 Dollar.