Les fusions-acquisitions dans le domaine de l’énergie ont affiché un bilan plutôt robuste en 2009, selon la dernière enquête « Power Deals » de PricewaterhouseCoopers, avec un recul de -10% en nombre d’opérations. Cependant en valeur, les rapprochements se sont révélés moitié moins prolifiques qu’en 2008, à 97,6 Milliards de Dollars, ce qui illustre, selon le bureau d’études, « la préférence des acquéreurs pour des cibles de taille plus modeste ». En ajoutant les énergies renouvelables, le total atteint 131 Mds$ contre 233 Mds$ en 2008.
Sur la totalité des opérations en valeur, l’Europe reste en première ligne avec 60% des transactions réalisées, dont 7 des 10 plus importantes. Le podium est occupé par l’acquisition pour 14,03 Mds$ de 25% des parts d’Acciona dans Endesa par Enel, suivi de celle du néerlandais Essent par l’allemand RWE pour 9,91 Mds$, et l’entrée du suédois Vattenfall dans le néerlandais Nuon à hauteur de 49% du capital pour 6,2 Mds$. La plus grosse opération impliquant une société française est l’acquisition de 51% du belge SPE par EDF pour 1,84 Md$.
« Les cessions d’actifs dans les activités de réseaux et l’adaptation nécessaire à la réglementation européenne devraient soutenir l’activité de fusions-acquisitions dans le secteur de l’électricité et du gaz » cette année, selon PricewaterhouseCoopers. « La consolidation du secteur de l’électricité et du gaz étant maintenant bien avancée en Europe, on pourrait assister en 2010 à une extension plus marquée des activités de grands énergéticiens européens hors d’Europe. Par ailleurs, le renouveau des projets de production d’électricité nucléaire pourrait conduire au développement de partenariats permettant de partager au mieux les financements et les risques associés », explique Philippe Giraud, responsable du secteur énergie en France pour PwC.