Boursier.com : Quel est votre sentiment sur l’état actuel de l’économie ?
D.P. : Globalement, les discours des dirigeants et les chiffres rendus publics vont dans le même sens, à savoir une stabilisation voire une amélioration de la conjoncture macroéconomique. Le redémarrage s’observe dans certains secteurs comme l’intérim. Le sous-investissement important sur les dernières années en matière informatique a rendu obsolète un certain nombre d’équipements et de ‘process’. Un rattrapage est ainsi possible dans ce domaine…
Boursier.com : Quels sont les points qui demeurent inquiétants ?
D.P. : Il convient de surveiller de près l’évolution de la dépendance des ménages à l’endettement. Par ailleurs, le désengagement progressif des Etats et le resserrement du crédit auront des impacts à suivre de près. On a également un manque de coordination des Etats européens en matière de politique économique.
Boursier.com : Craignez-vous le retour à l’inflation ?
D.P. : Un retour plus ou moins organisé de l’inflation est une solution afin de réduire le poids de l’endettement. L’inflation n’en comporte pas moins des éléments contrariants comme l’appauvrissement des retraités ou des porteurs d’obligations.
Boursier.com : Quels sont vos critères de sélection ?
D.P. : Nous privilégions l’Europe Continentale, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Nous aimons les entreprises qui ont une stratégie claire et de bons fondamentaux.
Boursier.com : Etes-vous confiant sur l’évolution des indices ?
D.P. : L’an dernier, les investisseurs avaient des doutes quant à la solvabilité des entreprises. Ces doutes sont désormais en grande partie levés. La reprise actuelle des indices boursiers est relative si l’on se souvient de la baisse qui l’a précédée…En termes de multiples, les marchés actions sont actuellement valorisés de manière raisonnable.
Boursier.com : Quels sont les secteurs que vous évitez ?
D.P. : Sur la durée, la rentabilité du capital n’est pas satisfaisante dans l’automobile ou la sidérurgie. Nous nous méfions également des banques avec des problématiques de refinancement. En revanche, nous aimons bien les services aux entreprises, la distribution spécialisée ou les matériaux de construction. En France, nous avons des titres Sodexo ou Vicat.
Charles Ledoux
