Boursier.com : Pouvez-vous présenter le portefeuille d’actifs de la société ?
D.Z. : Foncière Volta est une foncière immobilière cotée qui existe depuis 6 ans. Elle possède un portefeuille d’environ 130 millions d’Euros de valeurs d’experts au 31 décembre 2009. Une partie de ces valeurs commerciales sont basées dans les DOM, une autre à Paris et en région parisienne et enfin nous possédons une petite participation dans des actifs en Israël…
Boursier.com : Quelle est la nature des actifs de ce portefeuille?
D.Z. : Nous les avons ordonnés en trois classes : Nous possédons une activité commerciale dans les DOM (en Guadeloupe et en Martinique) au travers de cinq participations dans le bâtiment, les magasins et entrepôts exploités par des enseignes spécialisées dans les produits d’aménagements de la maison. A Paris et en région parisienne, il s’agit de bureaux et de deux entrepôts. Nous possédons également un portefeuille résidentiel de 160 logements répartis sur quatre immeubles d’habitation pour la couronne parisienne.
Boursier.com : Quelle est la part en pourcentage de la partie habitation dans votre portefeuille ?
D.Z. : En termes de valeur, la partie habitation représente environ 19 Millions d’Euros, sur un patrimoine évalué à 130 Millions d’Euros.
Boursier.com : Vous avez récemment lancé une émission obligataire de 18 Millions d’Euros. Quelle est la finalité de l’opération ?
D.Z. : Il s’agit de soutenir les différents programmes de leviers de croissance que nous nous sommes efforcés de développer depuis trois ans maintenant… Il faut rappeler que sur les 18 millions d’Euros d’émissions, 14 millions sont sécurisés et nous ont déjà permis de soutenir cet effort. Les 6 millions que nous cherchons serviront donc à faire bénéficier aux investisseurs privés, des leviers qui arriveront à échéance dans 18 mois et de permettre à Foncière Volta d’entrer définitivement en bourse.
Boursier.com : Quels sont vos axes de développement ?
D.Z. : Le premier axe de développement passe par la croissance du patrimoine… Le premier programme va être mis en place en Israël. Nous avons acheté un terrain de 4600 m2 dans le quartier High-Tech de Tel Aviv. Nous y avons déposé un permis de construire de de 11.700 m2 de bureaux, avec 250 parkings en sous-sol. Les travaux devraient démarrer à la fin de l’année ou début 2011 pour une livraison courant 2012. Cet immeuble va générer 2 millions d’euros de loyers par an.
Boursier.com : Quid de la France?
D.Z. : En région parisienne, à Levallois-Perret, nous avons 105 logements et 27 parkings en phase de pré-commercialisation. Les travaux ont débuté en septembre et la livraison est prévue pour la mi-2012. Mais notre principal levier de croissance consiste à stabiliser notre réserve foncière. A Saint-Ouen notamment, nous avons un terrain de 22.000 m2 qui va générer 50.000 m2 de droits à construire de résidentiel. Nous allons nous inscrire dans un dépôt de permis de construire fin 2010, début 2011. Cela va générer un accroissement de valeur net d’emprunt d’environ 20 millions d’euros. Par ailleurs, la partie promotion immobilière va être une source récurrente de récupération de cash-flow, nous permettant de développer nos réserves foncières. Pour le moment, nous ne savons pas encore si nous allons faire intervenir un promoteur immobilier ou si nous allons porter seul le projet. Aujourd’hui ce qui compte avant tout c’est de stabiliser et de sécuriser notre réserve foncière.
Boursier.com : La publication de vos comptes annuels traduit une perte de deux millions d’euros. Est-ce une conséquence de la prise en compte de la variation de juste valeur de ces actifs ?
D.Z. : Exactement. Mais c’est à relativiser puisque nous avons perdu environ 3% sur l’année, soit un impact de juste valeur de l’ordre de 4 Millions d’Euros. Cette perte est liée à la diversification du patrimoine… Les pertes que nous avons pu rencontrer sur nos actifs des bureaux parisiens ont été compensées par le résidentiel qui s’est très bien porté et par nos actifs commerciaux dans les DOM.
Boursier.com : Comment expliquez-vous la décote du titre d’environ 20% par rapport à votre actif net réévalué ?
D.Z. : Cela s’explique par le faible volume d’échanges en Bourse. Foncière Volta a bénéficié au 31 mars 2008 d’un patrimoine d’une société foncière patrimoniale détenue par des personnes physiques. Avec cet apport, les anciens actionnaires de Volta se sont presque entièrement dilués. Ainsi, depuis mars 2008, le flottant est dérisoire puisqu’il est de l’ordre de 0,80%. Il y a effectivement un très faible volume d’échange de titres, c’est pourquoi je considère cette opération comme la véritable introduction de Foncière Volta sur le marché…