Boursier.com : Quel est votre point de vue sur le problème de l’endettement des Etats ?
D.M. : Le problème de la Grèce est limité car ce pays ne pèse que 4 à 5% du Pib européen… Une extension de cette crise à l’Espagne ou au Portugal aurait en revanche des conséquences autrement plus graves selon moi. Rappelons que le Japon vit avec un endettement équivalent à 300% de son PIB et qu’il affiche une croissance quasi nulle depuis des années !…
Boursier.com : Que pensez-vous de la situation de la zone Euro ?
D.M. : Cette zone affiche une croissance économique très faible, tandis que sa devise est très forte. Cette situation ne peut pas durer… Je pense que la monnaie unique européenne et le Dollar vont baisser fortement face aux autres devises.
Boursier.com : Les monnaies des pays émergents devraient ainsi remonter…
D.M. : Tout à fait, les devises des pays émergents sont nettement sous-évaluées ! En revanche, je le répète, l’Euro et le Dollar, sont amenés à décrocher.
Boursier.com : Quels sont vos recommandations en matière d’investissement ?
D.M. : Je recommande de miser 70% de la poche actions dans les pays émergents et le solde sur l’or…
Boursier.com : Que pensez-vous de l’assurance-vie ?
D.M. : Il convient de faire attention sur les produits d’assurance vie et les fonds en Euros… Certes, la performance est garantie, mais les problèmes liés aux dettes souveraines devraient faire grimper les taux d’intérêt. Dès lors, le portefeuille obligataire des compagnies d’assurance devra être déprécié avec le retour de l’inflation. Dans ces conditions, la défaillance d’une compagnie d’assurance n’est pas à exclure, ce qui conduira à un effet domino avec une sortie des capitaux du pays…
Boursier.com : Vous recommandez de miser sur des produits luxembourgeois…
D.M. : Les contrats d’assurance vie au Luxembourg protègent davantage l’épargnant qu’en France. Ils peuvent servir d’appui à des investissements immobiliers effectués dans les pays émergents. Dans ces zones géographiques, le rendement des grandes sociétés est deux fois plus élevé qu’ailleurs ! Pour un épargnant français, cette situation se cumulera avec l’appréciation attendue de la devise des pays émergents.