Boursier.com : Pouvez-vous commenter l’évolution de la demande sur le second trimestre ?
E.T. : La demande a manqué sur le second trimestre mais nous notons cependant une reprise dans les industries de « process » (cimenterie, verrerie, sidérurgie) qui reste à confirmer dans les mois à venir. Nous observons également une accélération de nos livraisons sur le marché du photovoltaïque et de l’électronique qui doit aussi être confirmée.
Boursier.com : Pourquoi parlez-vous d’une reprise économique incertaine ?
E.T. : Il y a encore quelques semaines, nous entendions parler de la crise de l’Euro. Depuis chaque semaine, ou presque, la notation de la dette souveraine d’un pays est dégradée… Ce climat d’incertitude a des répercussions sur le secteur industriel car cela touche les investissements sur lesquels nous sommes fournisseurs. C’est pourquoi nous préférons rester prudents…
Boursier.com : Concernant les pays émergents, l’activité est-elle toujours aussi dynamique ?
E.T. : Nous avions ciblé la Chine comme axe de développement et nous avons eu raison puisque l’activité y est toujours aussi dynamique ! Et pour preuve, aujourd’hui notre taux de ventes est de l’ordre de 24% en Asie avec une montée en puissance de la Chine. Nous espérons atteindre les 30%. Cette dynamique confirme nos objectifs en termes d’investissements notamment sur les marchés stratégiques que nous visons.
Boursier.com : Concernant les énergies renouvelables, quel est le poids attendu dans les revenus de Mersen ?
E.T. : Je parlerais plutôt d’énergies alternatives… En 2009, elles représentaient environ 14% des revenus de Mersen. Notre objectif est d’atteindre les 30%, toutes énergies confondues dont 25% pour les énergies alternatives (solaire, éolien, hydraulique et nucléaire).
Boursier.com : Y aura-t-il une appréciation sensible de la marge sur 2010 ?
E.T. : Nos résultats seront communiqués le 31 août mais pour l’heure nous confirmons nos objectifs de croissance organique par rapport à 2009 même si l’effet de référence est bas. Nous tablons également sur une croissance de la marge.
Boursier.com : L’abaissement du point mort va-t-il augmenter la profitabilité même si les ventes demeurent stables ?
E.T. : En 2009, nous avons réalisé d’importants efforts sur nos coûts fixes. Nous portons actuellement notre attention sur la maîtrise de nos besoins en fonds de roulement et nous sommes également en train de proportionner nos investissements à la demande. En conséquence, notre point mort s’améliore.
Boursier.com : Avez-vous un objectif en termes de marges opérationnelles d’ici trois à cinq ans ?
E.T. : Dans le cadre de notre business plan, nous avons des prévisions mais nous n’avons pas communiqué dessus…Elles devraient augmenter avec le volume.
Boursier.com : Le FSI est entré à votre capital. Que vous apporte cette participation ?
E.T. : Le fait qu’un fonds s’intéresse à une entreprise comme nous est très valorisant. Cela permet de stabiliser l’actionnariat aux côtés de nos autres actionnaires (Axa Private Equity et Sofina) et d’entrevoir l’avenir avec plus de sérénité car le FSI accompagne souvent les projets dans la durée…