Boursier.com : Quelles sont les raisons qui vous poussent aujourd’hui à venir frapper à la porte de la Bourse ?
G.P. : Deux raisons principales nous conduisent en Bourse : tout d’abord financer des opérations de croissance externe et lever 3 Millions d’Euros à ce titre. Il faut savoir que le marché des services à la personne est extrêmement fragmenté. Il existe 7.000 entreprises qui y sont positionnées et certaines sont de qualité et pourraient être intégrées à notre groupe. La deuxième raison est de l’ordre de la notoriété. Merci+, comme les autres acteurs de ces métiers de la garde d’enfants ou de l’entretien de la maison, est encore trop peu connus du grand public. Nous voulons donc développer notre notoriété.
Boursier.com : Vous ambitionnez donc d’être un important consolidateur de ce marché ?
G.P. : Oui, nous voulons être un des moteurs de cette consolidation que nous jugeons inévitable.
Boursier.com : Quelle est la taille critique que vous ambitionnez d’atteindre ?
G.P. : Nous n’avons pas d’objectif particulier, mais nous souhaitons grossir très significativement dans les prochaines années. A ce jour, notre chiffre d’affaires estimé pour 2009 est de 13,1 ME en croissance de 12%. Nous comptons 2.000 salariés à temps partiel et 6.000 clients réguliers sur 48 agences.
Boursier.com : Et l’entreprise est rentable…
G.P. : Absolument, depuis sa création en 2003. C’est notre fil conducteur. Nous avons toujours été en mesure de nous autofinancer. Preuve que nous avons su développer un modèle économique vertueux et pérenne.
Boursier.com : Merci+ est donc une entreprise de croissance, vos futurs actionnaires peuvent-ils toutefois imaginer de recevoir un dividende dans les prochaines années ?
G.P. : C’est possible. Nous envisageons de distribuer un coupon représentant environ 20% du résultat net, dans la mesure du possible.
Boursier.com : Il y a peu de comparables sur la cote parisienne dans ce domaine des services à la personne…
G.P. : C’est vrai, c’est aussi une des raisons qui nous pousse à venir en Bourse. Nous souhaitons être les premiers à nous introduire sur un marché réglementé. Il y a toutefois des comparables assez éloignés par leur activité mais qui oeuvrent dans ce secteur des services à la personne, comme Demos, PC30 ou d’autres acteurs.
Boursier.com : Cette arrivée en Bourse préfigure t-elle une cession du contrôle dans les prochaines années ?
G.P. : Je souhaite rester à la tête de mon entreprise à moyen terme. Post opération, je détiendrai encore 2/3 du capital. Je resterai donc l’actionnaire de contrôle et je souhaite le rester.
Boursier.com : N’êtes vous pas sollicités par d’autres acteurs ?
G .P. : Il est naturel qu’une entreprise comme Merci+, avec la croissance qu’elle a connu et la rentabilité qu’elle a éprouvée, ait des sollicitations régulières. L’idée d’aller en bourse est aussi le témoignage de notre volonté de rester indépendants.