Boursier.com : Vous avez levé les 22 ME espérés lors de votre introduction en Bourse. Rappelez nous ce que vous comptez financer grâce à cette manne.
G.I. : La somme levée nous donne les moyens de poursuivre nos développements cliniques en Europe et de financer aussi le déploiement d’une force commerciale. D’autre part, cette manne nous permet de poursuivre le processus réglementaire aux Etats-Unis pour obtenir l’autorisation d’y commercialiser nos produits à l’horizon 2015.
Boursier.com : Qu’en est-il de la commercialisation en Europe ?
G.I. : En Europe, notre produit est entièrement » dérisqué « , c’est-à-dire que les études cliniques prouvent qu’il fonctionne et est supérieur aux techniques existantes. Nous avons ainsi obtenu le marquage « CE », qui nous permet de commercialiser l’ensemble de nos produits.
Boursier.com : Ce stent nouvelle génération, qu’a-t-il de plus que les autres ?
G.I. : Il n’y a pas de traitement possible de l’infarctus du myocarde. Les stents utilisés actuellement pour le traitement de la crise cardiaque n’ont pas été conçus pour cela, mais pour ce qu’on appelle couramment l’angine de poitrine. Il en résulte un niveau de complications très importants, avec un risque de récidive de la crise cardiaque dans les 30 jours qui suivent la pose des stents chez le patient. Notre produit, grâce à des propriétés auto-apposantes, reste en parfait contact avec les artères corronaires dans lesquelles il est implantés et s’adapte ainsi aux changements anatomiques qui se produisent dans les jours suivant un infarctus.
Boursier.com : Les acteurs de ce marché ne risquent t-ils pas de chercher à combler la différence technologique ?
G.I. : Nous bénéficions d’une protection de propriété intellectuelle forte, via 25 brevets déposés à travers le monde. Pour ce qui est de l’avance technologique, nous l’estimons à plusieurs années, puisque nous sommes les premiers à avoir innover de la sorte et à avoir obtenu les autorisations de commercialisation. Tout concurrent qui souhaiterait marcher dans nos pas, aurait, quoiqu’il arrive entre 3 et 5 ans de retard par rapport à nous.
Boursier.com : Quand espérez-vous dégager les premiers bénéfices?
G.I. : Nous n’avons pas fait de prévision à ce sujet. Mais notre objectif est, d’ici à la fin 2012, de faire de la technologie Stentys le traitement de référence de la crise cardiaque. Les équipes commerciales et cliniques vont, pour atteindre cet objectif, réaliser un important travail auprès des cliniques, hôpitaux universitaires et cardiologues de renom en Europe. Une fois cette reconnaissance acquise, nous pourrons accélérer notre développement commercial et prendre des parts de ce marché qui s’élève à 2 Mds$ à travers le monde.
Boursier.com : Le titre, introduit à 12 Euros, cote un peu plus de 10 Euros, un mois après. Comment l’expliquez-vous ?
G.I. : Il s’agit d’ajustements techniques qui n’ont rien à voir avec les fondamentaux de la société. Nous sommes très sereins. J’ajoute que les dirigeants et les actionnaires historiques sont soumis à un » lock-up » leur interdisant de vendre des actions et certains ont même réinvesti dans les actions Stentys lors de l’introduction.
Charles Ledoux
