Boursier.com : Pouvez-vous présenter la société Orolia ?
J-Y.C. : Orolia est une société qui fabrique des équipements et des systèmes électroniques qui permettent de déterminer la localisation d’une personne ou le déroulement d’un évènement à un moment précis. Ainsi nous nous adressons principalement aux secteurs de l’aérospatial, de la défense et de la sécurité.
Boursier.com : L’activité s’est-elle bien déroulée sur 2009 ?
J-Y.C. : L’exercice 2009 a été très contrasté. Le positionnement d’Orolia sur ses marchés défensifs (aérospatial, sécurité, défense) a porté ses fruits puisque nous avons rencontré une bonne stabilité de notre corps de métier qui a été stable ou en légère croissance. En revanche, deux segments de marché minoritaires (25% de notre activité avant les deux dernières acquisitions opérées fin 2009), que sont le test et mesure d’une part et la télédiffusion numérique d’autre part ont chuté de 30%.
Boursier.com : Comment peut-on expliquer la perte nette de plus de 3 Millions d’Euros en 2009 ?
J-Y.C. :La perte nette est le résultat d’un ensemble d’éléments exceptionnels qui sont à soustraire d’un résultat d’exploitation qui a fait preuve de résistance puisqu’il affiche 5,1% du chiffre d’affaires. Ainsi, le résultat net est en baisse… Car d’une part nous avons du procéder à des restructurations afin de réadapter notre effectif et notre organisation à la chute des marchés de télédiffusion et de tests et mesures. Ces restructurations ont eu un coût de 500.000 euros passé sur l’exercice. D’autre part, nous avons été contraints de déprécier certains actifs immatériels comme les investissements de R&D, qui avaient été portés au bilan, là aussi en ce qui concerne l’activité télédiffusion numérique. Au total, cela a engendré une perte de 900.000 Euros. Il faut également ajouter une charge de 3.5 Millions, liée à des dépréciations d’écarts d’acquisition (écart entre la valeur payée pour l’acquisition et la valeur bilancielle de l’entreprise) car Orolia se développe beaucoup par des acquisitions de sociétés à l’étranger. Par ailleurs, il faut souligner que les normes comptables françaises-qui représentent une charge d’un million d’Euro pour Oralia- nous obligent à déprécier les écarts d’acquisition sur une période de 10 ans. En outre, de manière mécanique et sans qu’il y ait de perte de valeur de l’entreprise, nous sommes obligés de déprécier ces écarts. Enfin, il faut tenir compte d’une charge de 2,5 Millions liée à la crise sur le secteur test et mesures. Par prudence, nous avons décidé de déprécier la totalité de l’écart d’acquisition de la société Pendulum et Spectracom (filiale test et mesure) acquise début 2008 dont les perspectives n’étaient pas suffisamment certaines.
Boursier.com : Quels sont vos objectifs 2010 ?
J-Y.C. : D’abord nous souhaitons stabiliser l’organisation d’Orolia, modifiée à la fin 2009 suite à l’acquisition de Kannad et McMurdo (sociétés présentes dans les balises de détresse) et qui a conduit à un doublement de taille de l’entreprise. Nous sommes ainsi en deuxième position mondiale sur ce secteur. Nous souhaitons également tirer profit de la synergie entre ces deux entreprises. En ce qui concerne nos métiers historiques comme celui de la navigation, nous souhaitons accélérer la croissance des activités de production notamment en ce qui concerne les horloges atomiques pour le système Galiléo. Nous voulons également accélérer le lancement de la phase de réalisation d’une horloge scientifique pour une expérimentation qui se fera à bord de la station internationale d’ici trois ans et qui correspondra à un important contrat de développement.