Boursier.com : Novagali Pharma est en lice pour une introduction sur NYSE Euronext. Que fait la société que vous dirigez ?
J.M. : Nous développons des produits pharmaceutiques exclusivement dans le domaine de l’ophtalmologie. A l’heure actuelle, nous avons 40 employés à Evry.
Boursier.com : Vous n’êtes pas une » biotech « , dans quelle catégorie faut-il classer Novagali ?
J.M. : Nous sommes une » pharmatech » : une société pharmaceutique, mais avec une approche technologique et innovante dans le domaine de l’ophtalmologie.
Boursier.com : Pourquoi la Bourse ?
J.M. : Nous avons atteint un stade de développement important et nous avons besoin de lever des fonds, en l’occurrence de 22 à 29 ME, afin de finaliser ces développements et notamment ceux de 2 produits qui entrent en phase III. Nous avons besoin de réaliser des études de confirmations afin de présenter des demandes d’autorisation de mise sur le marché.
Boursier.com : Vous avez justement déjà un produit accepté, le Cationorm, comment comptez-vous le commercialiser ?
J.M. : Il est déjà commercialisé en France et nous sommes en train de mettre en place des accords afin que sa distribution soit réalisée aussi bien en Europe, qu’en Amérique du Nord, en Asie ou au Moyen-Orient.
Boursier.com : Percevez-vous déjà des revenus du Cationorm?
J.M. : Fin 2009, les revenus issus des accords de distribution s’élevaient à 425.000 Euros, pour la France, Israël et le Liban.
Boursier.com : Quelles sont vos prévisions sur ce produit là ?
J.M. : Nous avons eu une croissance de 77% des revenus en 2009 et nous pensons être en mesure de réitérer cette performance, dans les années à venir. Sachant que nous allons aussi augmenter les revenus du fait de la signature de nombreux contrats de distribution qui seront mis en place dès cette année.
Boursier.com : Dans l’hypothèse où la levée de fonds venait à échouer, quelles conséquences pour l’entreprise ?
J.M. : D’ores et déjà, nous avons un engagement ferme de nos actionnaires qui participeront à l’opération à hauteur de 9,15 ME. Et un engagement de ces actionnaires à soutenir l’entreprise si l’introduction en Bourse ne se faisait pas.
Boursier.com : Ces 22 à 29 ME que vous voulez lever vous permettent de vous projetter jusqu’à quelle date ?
J.M. : Jusqu’à la fin des études planifiées, c’est-à-dire fin 2012.
Boursier.com : A quelle date espérez-vous atteindre les premiers bénéfices ?
J.M. : Notre profil est totalement classique pour une société de développement pharmaceutique : nous espérons signer des accords de collaboration avec des sociétés pharmaceutiques pour la commercialisation des premiers produits. Elles devraient intervenir en 2013 et auparavant nous espérons recevoir des paiements pour la mise en place des accords de licence relatifs à ces produits.
Boursier.com : Ce qui veut dire que la rentabilité sera au rendez-vous en 2013 ?
J.M. : Oui !