Boursier : Le chiffre d’affaires semestriel de Xilam ressort en forte baisse (1,83 ME, contre 5,29 ME un an plus tôt), pourquoi est-ce » peu significatif » comme vous l’expliquez ?
M.P. : Notre métier est dépendant de cycles beaucoup plus longs que ceux de la Bourse. Nous ne raisonnons pas en trimestres ou semestres mais plutôt en rythme annuel. D’où parfois certains décalage lorsqu’on prend la photo au 30 juin : des circonstances de calendriers font que les livraisons ont plutôt lieu au premier ou au second semestre. Cette année, elles se produiront plutôt au second. Nous livrerons au total 16 heures de programmes sur l’ensemble de l’année, ce qui est légèrement supérieur à l’année dernière. Par ailleurs, le niveau d’activité du catalogue se présente très bien. L’année devrait être bonne au final.
Boursier.com : A quoi faut-il s’attendre en termes de chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice ?
M.P. : Il sera comparable à l’année précédente, nous espérons faire un peu mieux, cela dépendra de la performance de notre catalogue.
Boursier.com : Et en termes de rentabilité ?
M.P. : Difficile de le dire aujourd’hui car la performance du catalogue sera déterminante. Nous serons de toute façon bénéficiaires et notre taux de rentabilité sera vraisemblablement proche de la performance de l’année dernière, mais nous pouvons faire un peu mieux.
Boursier.com : Les négociations pour votre catalogue se déroulent-elles comme vous le souhaitez ?
M.P. : La force de Xilam, qui lui permet de bien traverser les crises, c’est son catalogue. Il devrait dépasser presque 30% du chiffre d’affaires en 2010, ce que Xilam n’avait jamais réalisé par le passé. Nous sommes désormais dans un nouveau cycle avec une production de nouveau plus soutenue. C’est surtout le marché international qui commence à reprendre des couleurs, après nous avoir fait défaut. Il faut reconnaitre que 2008 et 2009 ont été compliquées pour nous. Nous sommes sur des cycles longs et mettons du temps à sortir de ces périodes.
Boursier.com : Comment qualifier l’année 2010 ? Une année de transition ?
M.P. : Absolument, elle prépare l’année 2011 durant laquelle nous devrions récolter les fruits du travail engagé. Nous sommes en train de lancer de nouvelles productions qui seront lancées en 2011 et c’est à ce moment là que nous bénéficierons du chiffre d’affaires correspondant.
Boursier.com : Quelle part réalisez-vous à l’international ?
M.P. : Selon les années, nous sommes entre 25 et 40% de notre chiffre d’affaires.
Boursier.com : Concernant les nouvelles productions, de quoi s’agit-il ?
M.P. : Nous capitalisons beaucoup sur le genre qui nous a si bien réussi avec Oggy et les cafards, le cartoon classique, appelé » slapstick » dans le jargon de notre métier. Zig & Sharco a été bâti sur le même modèle. Et nous espérons que cette production rencontrera le même succès. La marque d’Oggy commence à réaliser des performances remarquables au niveau du merchandising. C’est une série qui en est tout de même à son 7ème cycle de vente sur l’ensemble des télévisions dans le monde !
Boursier.com : Quelles sont les ambitions de Xilam à moyen terme ?
M.P. : Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de créer de nouvelles productions, mais aussi de parvenir à une vraie récurrence à travers les marques dont nous disposons dans notre catalogue, tout simplement parce que cela se traduit de façon directe dans notre compte de résultats.