Boursier.com : Pouvez-vous revenir sur les grandes lignes de l’exercice 2008 de Finuchem?
R G : Le pôle Défense & Aéronautique (filiale ECA) n’a pas connu de bouleversement majeur en 2008. L’activité a été globalement d’un bon niveau avec un niveau historique des prises de commandes. Le pôle Robotique Industrielle s’est également bien comporté avec un bémol pour l’activité semi-conducteurs (Recif Technologies) en raison de surcapacités. Néanmoins, cette activité qui ne représente plus que 5% du chiffre d’affaires global de Finuchem a vocation à être cédée rapidement. Il apparaît encore plus nécessaire aujourd’hui de rapprocher cette activité d’un autre acteur compte tenu du chiffre d’affaires réalisé (8 ME).
Boursier.com : Quelles ont été les motivations majeures quant au projet de fusion avec Balisco?
R G : Deux grandes raisons expliquent ce choix. Tout d’abord d’un point économies de coûts, l’opération va permettre de réaliser des synergies commerciales avec le réseau de Balisco en France et à l’étranger. D’un point de vue opérationnel, l’idée est de pouvoir déléguer du personnel aux deux filiales de Balisco, CLF-Satrem et Nucleaction (effectif depuis le début de l’année). Enfin, l’objectif est de développer et prendre de l’avance dans le nucléaire. Il est en effet temps de faire devenir Nucleaction, un pôle important de Finuchem, axé sur le nucléaire. Si Finuchem était très présent dans l’automobile par le passé, son avenir est en effet tourné vers le nucléaire, un marché extrêmement dynamique.
Boursier.com : Pour la première fois de l’histoire de la société, vous avez choisi de ne pas distribuer de dividende. Pourquoi un tel choix alors que le bilan de Finuchem apparaît très sain avec une trésorerie nette de 7,5 ME ?
R G : Même si nous ne sommes à l’heure actuelle pas touchés par la crise comme le montre la bonne tenue du chiffre d’affaires au premier trimestre 2009 (+27%), l’environnement incite à la prudence. Par ailleurs, la crise apparaît comme une période favorable aux acquisitions. Or, Finuchem a construit son histoire en réalisant de nombreuses opérations de croissance externe. Nous venons d’ailleurs d’obtenir de nouvelles lignes de crédits. En tout état de cause, l’objectif est de revenir à une distribution de dividende dès le prochain exercice.
Boursier.com : En terme de croissance, quels sont les objectifs pour 2009?
R G : La branche Défense & Aéronautique devrait voir son chiffre d’affaires s’établir entre 90 et 95 ME. Le pôle IRS, dont les marchés, hors celui de la sécurité, sont impactés par un contexte économique incertain, devrait générer une activité comprise entre 95 et 100 ME. Enfin, compte tenu d’un solide carnet de commandes, le pôle Nucléaire est attendu en forte croissance, avec un chiffre d’affaires qui devrait s’établir entre 20 et 25 ME.
Boursier.com : Un mot sur le cours de bourse ?
R G : Preuve que les marchés sont parfois incohérents, il y a quelques mois, Finuchem cotait moins que sa quote-part dans ECA ! Même si le titre s’est depuis repris, la société apparaît encore sous-valorisée. Le développement dans le nucléaire devrait permettre de donner un coup de projecteur sur Finuchem.