Boursier.com : Concernant l’évolution de l’activité, tous les secteurs industriels sont-ils en croissance ?
S.A. : Tous les secteurs, y compris l’électronique ou la défense, sont désormais bien orientés avec une évolution positive. Nous sommes en pénurie d’ingénieurs face à la très forte demande. Cette situation risque d’ailleurs de perdurer en raison des nombreux départs en retraite et du manque d’intérêt de la profession d’ingénieur.
Boursier.com : La pression sur les prix est-elle toujours présente ?
S.A. : Oui et pour deux raisons. D’abord à cause de la désorganisation manifeste de l’ingénierie française, mais également du fait du manque de dialogue entre notre profession et le management des grands groupes industriels. Cela pourrait toutefois évoluer avec une prise de conscience de la part des pouvoirs publics de la nécessité de préserver des activités d’ingénierie au sein de l’hexagone.
Boursier.com : La concurrence de l’offshore semble moins présente, pourquoi ?
S.A. : Les clients ne cherchent plus à réduire leurs coûts d’études en faisant de l’offshore après des déboires sur le sujet. Il existe toutefois des accords, où les industriels se sont engagés à mettre en place des développements et des études au niveau local. Une fois encore, il y a une prise de conscience de la nécessité de conserver l’ingénierie en France.
Boursier.com : Comment peut-on expliquer la forte amélioration du résultat opérationnel ?
S.A. : Alten a réduit de quatre à cinq points son taux d’inter-contrat. Par ailleurs, nous avons eu beaucoup de frais exceptionnels l’année dernière que nous n’avons plus à supporter cette année. Nous retrouvons ainsi une situation à peu près normale avec toutefois quelques séquelles liées à la crise de 2008-2009. Notre résultat opérationnel s’établit à 9,7% sur le premier semestre 2010 contre 11% avant la crise, cette baisse s’explique en bonne partie par les effets de la pression tarifaire.