Les Etablissements Gantois ont rendu public le compte-rendu que le conseil d’administration fera à l’assemblée générale du 30 septembre prochain. Il y indique notamment que le chiffre d’affaires consolidé du 1er semestre s’affiche en retrait de -12% en glissement annuel, et que les conditions économiques sont toujours très difficiles pour la société. Les efforts se sont poursuivis sur le 1er semestre, aboutissant à une nouvelle réduction des stocks de 0,8 ME en dépit de la hausse des matières premières, avec pour objectif un nouvel abaissement de 1 ME sur le semestre en cours. Cependant, le 1er semestre s’est soldé par une perte d’exploitation de -4,8 ME sur 21,9 ME de revenus. Le résultat net est cependant positif de 13,20 ME par le jeu comptable des abandons de créances notamment.
La dette a été sévèrement apurée, pour revenir au 30 juin à 5,3 ME, grâce à un versement par l’entreprise et son actionnaire de référence de 5,2 ME. Les capitaux propres sont remontés dans le même temps à 8,46 ME. « Cet apurement de la dette devait permettre à la société d’envisager son refinancement dans des conditions normales », écrit le conseil, qui ajoute cependant que les facteurs exogènes, en dépit des efforts, n’ont toujours pas permis de restaurer la rentabilité d’exploitation, ce qui nécessite un recentrage plus profond, et explique la volonté de l’entreprise de chercher à s’adosser. Mais la cession d’un actif immobilier important n’a toujours pas pu se réaliser, si bien que « la société est susceptible de rencontrer des problèmes critiques de trésorerie », ce qui explique le déclenchement de la procédure d’alerte par les commissaires aux comptes.
L’actionnaire majoritaire a considéré que les conditions d’un réinvestissement n’étaient pas réunies compte-tenu des difficultés persistantes de l’entreprise. Les efforts les plus récents accomplis par Gantois « devraient permettre de disposer de quelques semaines pour actualiser le plan stratégique et son financement, et surtout de poursuivre activement la recherche de nouveaux actionnaires ». A défaut de solution positive, le conseil statuera sur « toute procédure utile ». A ce jour, 8 investisseurs ont manifesté un intérêt pour le groupe dans son ensemble, et 4 industriels pour des activités sectorielles. « La direction prend quant à elle toutes les mesures pour préserver la continuité d’exploitation aussi longtemps que possible, sans toutefois être en mesure de pérenniser à ce stade le moyen terme de la société », conclut le conseil du groupe vosgien.