Selon nos informations, la direction de Genfit a annoncé, la semaine dernière, à ses salariés réunis pour l’occasion, qu’elle envisageait de licencier sept d’entre eux, un autre partant à la retraite de façon anticipée. Une décision qui aurait été justifiée par des motifs de « réajustement comptable », mais qui au vu de sa taille ne nécessitera pas de plan social.
La société, qui précise à Boursier.com qu’à ce jour « aucune décision définitive n’a été prise », admet toutefois que « si mesures il y a, elles ne concerneraient effectivement que quelques personnes et seraient essentiellement la conséquence, très limitée en terme d’effectifs, du processus d’arbitrage que réalise régulièrement l’entreprise au sein de son portefeuille de programmes de recherche pour optimiser l’utilisation de ses ressources ».
Mais au final, en ajoutant quatre départs volontaires, qui n’ont pas été remplacés le mois précédent, c’est une douzaine de salariés qui pourraient quitter la société, soit, en peu de temps, environ 10% de l’effectif.
Ces éventuels licenciements, que Genfit met sur le compte de la nécessité d’une gestion rigoureuse, ne sont donc pas, pour la société, en contradiction avec le discours rassurant tenu jusqu’à présent. La direction expliquait encore récemment que tout allait pour le mieux et que la trésorerie avoisinait les 18 ME, ce qui donnait à Genfit une visibilité à 18 mois. Information à nouveau confirmée aujourd’hui.
Elle est en revanche un peu plus embarrassante pour l’organisme public Oséo, qui venait, début juillet, de consentir un prêt de 2,3 ME à Genfit avec franchise de remboursement de 2 ans. Lundi, personne n’était disponible au sein de l’établissement public pour commenter cette information.