Avec des produits d’exploitation de 10,83 ME contre 14,59 ME en 2008, la société de recherche médicale Genfit a dégagé en 2009 un résultat opérationnel courant en perte de 5,93 ME contre 4 ME au titre de l’exercice 2008
En l’absence de paiements d’étapes significatifs enregistrés l’an dernier, les revenus industriels issus des contrats de collaboration long-terme avec des groupes de l’industrie pharmaceutique ont reposé sur des « research fees » pour un montant de 5,81 ME. En 2008, les produits issus de ces partenariats s’élevaient à 8,76 ME. Cette érosion s’explique par la non reconduction pour 2009 de la collaboration historique avec Merck Santé, en raison de la décision de sa maison mère, le groupe Merck Serono, de ne plus investir dans le diabète et par l’arrivée au 30 juin 2009 du terme contractuel de la collaboration avec les Laboratoires Pierre Fabre.
En dépit des efforts significatifs menés autour des essais cliniques liés au développement de GFT505 et le lancement de l’activité théranostique, les charges d’exploitation de l’exercice 2009 ont diminué de 10,3% à 16,76 ME (18,68 ME en 2008) grâce à une politique de maitrise des coûts. Les frais de personnel ont notamment été réduits de 9,3% pour se monter à 6,8 ME contre 7,5 ME un an auparavant. A la clôture de l’exercice 2009, l’effectif salarié moyen était de 120 personnes comparé à 141 en moyenne durant l’année 2008.
Compte tenu d’une charge d’impôt de 0,72 ME, le résultat net est en perte de 7,37 ME (-3,96 ME en 2008). Au bilan, la trésorerie de Genfit s’élevait au 31 décembre 2009 à 17,43 ME, contre 16,87 millions à fin 2008. Fin mars 2010, le montant de la trésorerie était de 16 ME
Genfit rappelle que ses perspectives restent concentrées sur le développement clinique du GFT505 jusqu’au début des essais de Phase III pour conforter sa valeur. De multiples discussions avec des sociétés européennes et nord américaines pour envisager la poursuite du développement de ce candidat médicament jusqu’à sa mise sur le marché, puis sa commercialisation sont actuellement menées. Genfit espère aussi accélérer le développement d’un certain nombre d’autres programmes propriétaires à un stade permettant la mise en oeuvre de stratégies de partage de risques plus précoces. Des discussions avec des industriels sont en particulier menées pour la poursuite du développement des outils théranostiques les plus avancés du portefeuille.
Genfit veut aussi renforcer ses fonds propres afin de se hisser, à l’horizon 2015, au rang de leader européen sur une franchise cardiométabolique.