Offre. Ingenico est l’objet d’une offre d’achat de la part de la société Danaher. L’américain propose ainsi de façon informelle 28 Euros par action, ce qui ne procure pas une grosse prime comparée aux derniers cours cotés. La valeur a toutefois réalisé une belle progression sur la période récente, certains anticipant probablement un dénouement boursier de la sorte. L’action Ingenico grimpe ainsi de 35% sur les 3 derniers mois… Le conseil d’administration du spécialiste de la monétique a repoussé l’offre, estimant sans doute le prix retenu insuffisamment attractif. Il semble également que les pouvoirs publics fassent pression pour que la société demeure dans des mains hexagonales. Le caractère stratégique d’Ingenico ne doit pas leur échapper avec un statut de leader mondial sur un créneau porteur.
Table. Pour l’heure, le tour de table d’Ingenico reste assez ouvert… Le seul porteur de parts significatif est Safran, avec 22% du capital depuis une opération d’apport d’actifs. Le motoriste est d’ailleurs donné vendeur de sa participation depuis plusieurs mois. Il considère en effet qu’il n’a pas vocation à demeurer actionnaire minoritaire d’une société n’évoluant pas dans son univers. Poussée par Danaher, une solution hexagonale pourrait être construite sous l’égide du gouvernement. Il va falloir faire vite et être généreux car les actionnaires vont se tourner vers celui qui leur offrira le meilleur prix. Rappelons que Danaher est un puissant conglomérat évoluant dans différents métiers. Il a réalisé en 2009 des ventes de 11,2 Milliards de Dollars avec 1,1 Milliard de Dollars de bénéfice net.
Porteur. Pour le petit porteur, la fin de l’histoire boursière d’Ingenico approche, avec une belle plus-value qui se dessine à la clé. Dans un second temps, l’assaillant va probablement relever son prix initial afin de séduire les récalcitrants… Si une contre-offre se dessine, la valeur du titre Ingenico va s’apprécier d’autant. Il convient donc d’être patient et d’attendre le dénouement de l’histoire. Comme de coutume dans ce genre de bras de fer, on attendra le dernier chapitre de la bataille boursière pour céder ses titres au plus offrant.
Charles Ledoux
