Le groupe champenois Laurent Perrier a publié les résultats de son exercice 2008/2009. Ils font apparaître des ventes en retrait de 27,3% à 181,34 Millions d’Euros, pour un résultat opérationnel courant en baisse de 34,3% à 43,4 ME, soit une marge de 23,9% contre 26,5% un an avant. Le bénéfice net est réduit de 45,5% à 18,95 ME, pour une capacité d’autofinancement dégradée à 20,2 ME et un cash-flow négatif de -62 ME après -4,4% précédemment. Le consensus prévoyait un bénéfice net de 19,42 ME sur 189,2 ME de ventes et un résultat opérationnel courant voisin de 40 ME. La rentabilité est par conséquent plus solide que prévu.
Le président du directoire Stéphane Tsassis a déclaré « Dans l’environnement très difficile de ces derniers mois, notre marge opérationnelle a bien résisté grâce au positionnement haut de gamme de nos marques et à l’adaptation rapide de notre structure de coûts. Maintenant le cap de notre stratégie à long terme, nous continuons à renforcer notre présence commerciale sur nos principaux marchés à l’exportation et à investir dans notre outil de production pour renforcer encore la maîtrise de la qualité de nos vins. Nous sommes convaincus que ces efforts permettront de retrouver le chemin de la croissance, dès que les premiers signes d’amélioration de la conjoncture se feront sentir ».
Le conseil de surveillance soumettra à l’approbation des actionnaires, convoqués en assemblée générale le 8 juillet prochain, le versement d’un dividende de 0,83 Euro par action au titre de l’exercice 2008-2009, à comparer à 1,40 Euro l’année précédente.
Côté bilan, le groupe a investi 9 ME l’année dernière, contre 16,5 ME un an avant. Le programme industriel d’extension et de renouvellement des capacités de production et de cuverie est désormais achevé. Les stocks ressortent à 439 ME (+65 ME), du fait du bon niveau de la vendange 2008, du déblocage de la réserve qualitative décidé pendant l’été 2008 et de la décroissance des volumes vendus. « Cette hausse a pesé sur les flux de trésorerie générés par l’activité et explique l’accroissement de l’endettement net, qui progresse de 64 ME à 306,6 ME », explique l’entreprise qui juge « cependant » ses principaux ratios financiers « solides » : la valeur des stocks dépasse de 43% le montant de l’endettement net. Celui-ci représente 136% des fonds propres, contre 109% au 31 mars 2008. La rentabilité des capitaux investis ressort à 7,8% sur l’exercice, soit 11,1% sur la moyenne des trois dernières années.
« Face à la grande incertitude économique qui prévaut, le groupe maintient une gestion prudente de ses coûts et de sa trésorerie. En particulier, il a décidé de n’engager ses principales dépenses et ses investissements de développement de marque qu’au fur et à mesure du développement des ventes, afin de défendre sa marge opérationnelle.
Pour s’assurer une marge de manoeuvre suffisante, le groupe rappelle que sa structure financière bénéficiera sur l’exercice en cours de la promesse de vente du site de Château Malakoff à Epernay qui aura un impact favorable sur la trésorerie, de l’apport des activités de production de Château Malakoff à Champagne de Castellane qui contribuera à la baisse des coûts de production et de la diminution éventuelle des rendements, attendue pour la vendange 2009, qui aura une incidence positive sur l’évolution du besoin en fonds de roulement. Enfin, le reflux des taux d’intérêt viendra alléger les frais financiers supportés par l’endettement.
« Fort des résultats obtenus ces dernières années, le Groupe Laurent-Perrier entend continuer à préserver et valoriser ses principaux actifs pour profiter rapidement de la reprise de la demande. A moyen-terme, le marché des vins de champagne devrait progressivement retrouver son taux historique de croissance, supérieur en moyenne à 2% par an », termine l’entreprise.