Une assignation à comparaître avait été publiée sur Twitter concernant l’activité en ligne du fondateur de 3AC et ses efforts de collecte de fonds pour GTX. Kyle Davies, qui est considéré comme expert en cryptomonnaies, NFT, metaverse, web3 et trading, a été cité dans le rapport comme étant « sans aucun doute » au courant de cette assignation à comparaître.
Et de toute évidence, il fait mine de n’avoir rien vu ou entendu, au point de ne pas répondre à l’assignation.
Le fondateur de 3AC fuit son assignation
Le fondateur de Three Arrows Capital, Kyle Davies, est actuellement impliqué dans une situation juridique délicate. Des avocats du cabinet Latham & Watkins, représentant les liquidateurs de Three Arrows Capital (3AC), ont déposé une requête auprès du tribunal des faillites des États-Unis dans le district sud de New York, affirmant que Kyle Davies a « choisi d’ignorer ses devoirs envers Three Arrows » en ne répondant pas à une assignation à comparaître publiée sur Twitter. Cette assignation visait à recueillir des informations sur les actifs de l’entreprise.
Le manque de réponse de Kyle Davies à l’assignation publiée en ligne est inquiétant pour les parties intéressées par les activités de Three Arrows Capital. Les liquidateurs cherchent activement à obtenir des informations sur les actifs de l’entreprise pour garantir la transparence et la responsabilité dans le processus de liquidation. En ne répondant pas à l’assignation, Kyle Davies pourrait être vu comme ne respectant pas ses obligations envers Three Arrows Capital et ses investisseurs.
Cette situation est quand même assez dérangeante. La transparence et la responsabilité dans le secteur des investissements en crypto-monnaies, NFT, metaverse et web3 sont encore remis en cause, ce qui ne fait pas grand bien au cryptoverse qui essaie encore de se « rétablir ».
N’oublions pas que les investisseurs ont besoin de savoir que leurs fonds sont gérés de manière responsable. Si Kyle Davies ne coopère pas avec les liquidateurs, cela pourrait nuire à sa réputation et par ricochet, affecter la confiance des investisseurs dans le secteur des cryptomonnaies. Et ce serait compréhensible étant donné que les investisseurs méritent de savoir que leurs fonds sont sécurisés et en conformité avec les réglementations en vigueur.
Les assignations à comparaître peuvent être délivrées sur Twitter
Les tribunaux de Singapour et des États-Unis continuent d’évoluer avec les nouvelles technologies et tendances en utilisant des plateformes en ligne telles que Twitter pour délivrer des assignations à comparaître. Cela montre l’importance de la présence en ligne pour les fondateurs de startups et les responsables de sociétés.
Dans le cas récent de 3AC, les fondateurs Davies et Su Zhu ont vu une assignation délivrée à leur compte Twitter nouvellement créé. Les liquidateurs de 3AC ont demandé à Davies de fournir des informations cruciales sur les comptes du compte, y compris les phrases de démarrage et les clés privées. Les tribunaux ont également exigé des détails sur les comptes dans les exchanges centralisés ou décentralisés ainsi que sur d’autres actifs.
Malgré la date limite du 26 janvier 2023 pour répondre à l’assignation via une publication numérique, Davies n’a pas répondu aux demandes des avocats des représentants étrangers. Comme quoi, quand un acteur douteux de la cryptosphère préfère fuir ses responsabilités, rien ne l’en empêche.
Ses propres intérêts lui voilent la face
Selon un rapport récent, il semble que M. Davies ait élu domicile en Indonésie, mais il est tout de même resté joignable pour des entretiens. Il est clair que M. Davies est informé de l’assignation à comparaître publiée sur les réseaux sociaux, car il a été très actif sur Twitter en publiant ou en republiant des dizaines de tweets. Malgré le fait qu’il évite les obligations envers sa société en faillite, M. Davies a récemment été impliqué dans une affaire de collecte de millions de dollars afin de lancer un nouvel exchange de cryptomonnaies nommé GTX. Cette activité serait d’ailleurs en contradiction avec ses obligations envers sa société en faillite, ce qui laisse penser que M. Davies n’hésite pas à faire preuve d’impudence pour poursuivre ses propres intérêts.
Il est important de rappeler que, dans un monde en constante évolution telles que les cryptomonnaies, les NFT, le metaverse et le web3, il y a de nombreux défis à relever et des opportunités à saisir. Cependant, il est tout aussi important de faire preuve de responsabilité envers les obligations envers les sociétés et les investisseurs impliqués dans ce secteur en pleine croissance. Et là, il est évident que M. Davies ne prend pas ces obligations à coeur et préfère se concentrer sur ses propres projets, même s’ils peuvent être en conflit avec ses obligations antérieures.
Les juges passent à l’étape supérieure
Il est désormais temps de faire preuve de moins de patience selon les juges des faillites. Martin accorde d’ailleurs une lotion qui devrait permettre aux autorités compétentes de se forcer M. Davies à répondre à l’assignation. Et le juge reste même clément dans sa décision : l’intéressé aurait jusqu’au 16 Mars pour se mettre en règle et répondre comme il se doit à son assignation.
D’autres part, une note du rapport indique qu’un tribunal des Îles vierges ont eux aussi imposé des obligations à Davies. Il doit présenter, lors d’une exceptionnelle audience virtuelle le 14 Mars, certains documents listés. Notons que bien entendu, il devra également être présent tout au long de la procédure.