Marché. Vieille entreprise industrielle franc comtoise, Lisi évolue dans le monde des composants et des systèmes de navigations. La firme réalise à part égale ses facturations dans l’aéronautique et dans l’automobile. Alors que ces deux univers connaissent une dynamique plus favorable, la société a fait part d’une sensible amélioration de ses différents indicateurs financiers… La crise traversée en 2009 avait eu un impact négatif sur les ventes, mais le résultat était demeuré dans le vert. Lisi avait alors ajusté rapidement son outil industriel, tout réduisant la voilure dans l’ensemble de son périmètre. Les investissements étaient revenus au strict minimum, de même que le niveau des stocks. La priorité était alors accordée à la préservation du cash.
2010. Lisi a profité de la conjoncture difficile et du maintien de ses grands équilibres pour reprendre un compétiteur dans l’automobile : Ce ‘deal’ a permis de renforcer le positionnement face aux clients en atteignant la taille critique. L’effet positif des primes à la casse a aussi contribué à la meilleure tenue des immatriculations européennes sur l’année qui vient de s’achever. Avec une évolution favorable de l’activité et un rebond des marges, la firme est parvenue à se désendetter totalement. A l’issue des 9 premiers mois de l’exercice 2010, les ventes ont progressé de 7%, avec un rebond qui s’affirme progressivement. La contribution des activités médicales, auparavant marginale, commence aussi à monter en puissance.
Cours. La valeur est suivie par des épargnants fidèles, le titre étant loin d’appartenir au segment des dossiers spéculatifs. Entre les mains d’une même famille depuis bien longtemps, Lisi a réalisé un beau parcours sur le marché boursier parisien depuis début 2009. La valorisation apparaît désormais en ligne avec ses principaux comparables à près de 600 ME. La visibilité semble s’améliorer progressivement, ce qui devrait contribuer à l’obtention d’un nouvel exercice de rebond sur 2011. Par prudence, on pourra néanmoins procéder à quelques allégements en hausse vers les 60 euros sur le dossier.
Charles Ledoux
