L’exercice 2009 de l’équipementier automobile Montupet s’est achevé sur des ventes de 262,5 Millions d’Euros, en retrait de -44% en données publiées sur un an, et de -39% sur une base de taux et de métaux constants. Sur le périmètre de recentrage, les revenus baissent de -37% à 204,6 ME (-29% à données constantes). Le résultat opérationnel courant des activités poursuivies ressort à -19,6 ME, pour un résultat net part du groupe de -16,2 ME.
L’équipementier automobile est parvenu à préserver une marge brute d’autofinancement légèrement positive, à 1,9 ME, et à réduire de 103 à 86 ME son endettement financier net, alors que les capitaux propres reculaient à 125,8 ME au terme de l’exercice (soit un taux d’endettement de 70% contre 80% un an avant).
Montupet explique que les volumes ont eu tendance à remonter au second semestre, en restant cependant inférieurs de 20% à ceux qui prédominaient sur la même période un an avant. Les efforts sur les coûts ont commencé à payer et le sous-traitant automobile explique que, « même si les capacités existantes ne sont pas toutes utilisées », son dispositif industrielle est « bien équilibré par rapport à l’attente des constructeurs avec quatre usines en France et en Espagne et trois usines low cost au Mexique, en Bulgarie et au Royaume-Uni ».
« On voit se généraliser chez les motoristes la tendance à la miniaturisation et à l’augmentation de la performance des moteurs. De plus, de nouvelles fonctions sont intégrées à la culasse : collecteurs d’admission et d’échappement, vanne EGR. Ceci nécessite des culasses encore plus complexes sur les plans dimensionnel et métallurgique, domaines d’excellence de Montupet », explique le management, qui précise que l’entreprise « a déjà des commandes importantes pour ces nouveaux moteurs » et « va bénéficier de nombreuses opportunités de développement dans les quatre prochaines années ». Dans un premier temps, ces commandes satureront l’outil de production existant avant une reprise des investissements de capacité à partir de 2013 en utilisant un cash-flow restauré et donc une nouvelle faculté d’endettement, ainsi que le produit de la vente des immeubles vacants.
Dans le prolongement de ses comptes annuels, Montupet publie aussi sa performance du 1er trimestre 2010, qui fait apparaître un chiffre d’affaires de 90,9 ME, en croissance de 64% en glissement annuel. En ôtant les activités à céder (roues), les revenus ressortent à 76,65 ME, en croissance de 77%. En intégrant Poitou Aluminium, ils montant enfin à 97,99 ME, soit une progression de 127% sur un an. « L’activité du premier trimestre 2010 s’est considérablement redressée par rapport au premier trimestre 2009 quelque soit la façon dont on la compare. Cette tendance très prometteuse persiste et s’amplifie au mois d’avril et dans les prévisions de mai-juin », conclut la direction.
Charles Ledoux
