La cotation des actions Normaction, suspendue depuis le 23 juin dernier, va reprendre ce matin sur Alternext. Le groupe a publié ses comptes consolidés 2009 hier soir, qui ne comprennent plus le pôle Installateur dont la cession est en cours. Sur l’exercice, les ventes ont progressé de 5,3% en données comparables, à 19,9 Millions d’Euros, mais le résultat opérationnel courant a chuté de 43% à 0,52 ME, matérialisant une marge de 2,6% contre 3,1% précédemment. Le résultat net part du groupe est lourdement déficitaire de -2,76 ME, dont -2,3 ME en provenance des sociétés en passe d’être cédées.
Pour le management, le recul de la rentabilité d’exploitation est conjoncturel, et s’explique par l’effet d’un « mix produit » défavorable du à la baisse des prix de vente des minutes de téléphone. Cette baisse tarifaire a été répercutée dans les prix d’achat auprès des opérateurs d’infrastructures au cours du second semestre 2009, ce qui devrait engendrer une remontée mécanique des marges de commercialisation, précise l’entreprise. En outre, des charges de 1,1 ME grèvent le résultat opérationnel, du fait de dépréciations de comptes clients, dont des créances liées aux sociétés de l’ancien dirigeant.
La société a vu ses fonds propres reculer à 8 ME après ces pertes, pour 4,6 ME de dette financière nette consolidée (dont 1,5 ME d’obligations convertibles). Normaction explique que suite au changement de gouvernance du groupe, un audit indépendant a été missionné. Ses conclusions font état d’un ensemble de créances sur des sociétés détenues ou contrôlées par l’ancien dirigeant Jean-Marc Amouroux pour un montant de 3,1 ME, dont un peu plus de la moitié sont échues. « Des discussions sont engagées afin d’obtenir un apurement de ces créances dans les meilleurs délais », ajoute Normaction.
Le management explique qu’un plan d’action opérationnel est « en ordre de marche » pour restaurer la rentabilité. Cependant 2010 sera une année de « transformation », si bien que la société ne formule pas de prévisions quant à un éventuel retour dans le vert.
Normaction indique enfin avoir reçu le 25 juin 2010 un courrier de la société Keyyo lui indiquant qu’elle a décidé, à la suite du conseil d’administration du 23 juin 2010, de rompre le concert déclaré le 20 avril 2010 avec les sociétés Risc Group et Serendip « en raison de divergences de vues profondes sur les actions à mener pour la gestion de la société et son management ». Keyyo détenait à cette date 4,98% du capital.