Le résultat net de Parsys est ressorti en forte perte à 17,6 ME pour l’année 2009/2010, principalement du fait d’une provision égale à la totalité des produits issus de la procédure contre GLS Lease Plan (soit 10,2 ME). En effet, ce jugement ayant été partiellement cassé par un arrêt de la Cour de Cassation du 25 mars 2010 sans remettre en cause le qualificatif de dol, il a été considéré par prudence que l’intégralité de la somme devait être provisionnée. Cette provision a également conduit à supprimer l’activation partielle des reports déficitaires, à hauteur de 3,5 ME.
Le CA net était de 6,68 ME en 2009/2010, en déclin de 56%, pour un Ebitda déficitaire de 2,28 ME et un Ebit en pertes de 3,88 ME (contre -1,3 ME en 2008/2009).
La décision de la cour de cassation renvoie les parties à la même chambre de la cour d’appel de Paris pour un arrêt qui devrait être prononcé avant juin 2011. Parsys « espère que la cour lui réattribuera une somme égale, voire supérieure, à celle qui a été attribuée en mars 2009. Dans l’éventualité d’une décision défavorable à Parsys, la Société pourrait ne plus disposer des moyens financiers lui permettant de faire face à ses besoins de liquidité à court terme ».
Par ailleurs, Parsys avait obtenu du Tribunal de commerce de Nanterre de n’être tenu de retourner les éventuels fonds correspondants à GLS Lease Plan qu’après 16 mois. Ceci « permettra au nouveau jugement d’être exécuté avant cette date. Cette dernière décision a été confirmée en appel ».
Les incertitudes liées à la procédure ci-dessus ont continué à handicaper le refinancement des contrats locatifs et ont fortement impacté les prises de commande du deuxième semestre de l’exercice aboutissant à une importante baisse du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente (de 15 ME à 6,5 ME). Un plan de réduction des coûts a été mis en oeuvre, permettant d’abaisser le point mort de 0,8 ME en année moyenne avec un premier impact sur l’exercice de 0,2 ME.
L’activité locative, après une réaffectation de certains de ses coûts communs avec l’activité Santé pour 360 KE, génère une perte d’exploitation de 1,8 ME contre 0,3 ME l’exercice précédent.
L’activité Télémédecine « commence à enregistrer des commandes plus significatives » (chiffre d’affaires de 217 KE sur l’exercice), à un niveau encore insuffisant pour couvrir les coûts (perte d’exploitation de 2 ME). La Société a ainsi enregistré la clientèle de « plusieurs Sociétés de renom » (Air France-KLM et le CNES, notamment), mais elle doit continuer à investir sur le plan technologique si elle veut espérer dégager à terme des volumes suffisants pour assurer son développement. Ainsi, Parsys envisage de faire entrer des investisseurs dans cette activité à ses côtés au terme d’une opération mixte de cession et d’augmentation de capital d’une filiale intitulée Parsys Télémédecine.
A l’issue de cette opération, Parsys conserverait 41,5% de Parsys Télémédecine et continuerait à en assurer la gestion moyennant une somme de 360 KE annuels. Parsys Télémédecine disposerait alors de 1,7 ME de fonds propres, « ce qui semble suffisant pour assurer son développement ».
En termes d’activité, la croissance des volumes de commandes locatives continue d’être rendue difficile du fait notamment des incertitudes liées à la décision de la cour de cassation.
A court terme, la pérennité de l’entreprise « devrait être assurée sous réserve » :
– de la décision de la cour d’appel dans le cadre du litige avec GLS Lease Plan ;
– que les objectifs de transformation des commandes soient atteints que le refinancement des contrats locatifs reste possible ;
– de la réalisation de l’opération d’apport du fonds de commerce à Parsys Télémédecine et de l’entrée au capital de cette structure d’investisseurs tiers, pour un montant, en numéraire, de 1 ME.
Parsys a bénéficié d’un jugement favorable dans le litige qui l’oppose à la CARMI Nord Pas de Calais au titre d’un marché public résilié par cette dernière. Une indemnisation de 3,4 ME lui a été attribuée par le Tribunal de Grande Instance de Béthune, dont 1,5 ME ont été versés à titre d’exécution provisoire. La CARMI Nord Pas de Calais a fait appel de cette décision.
La Société dispose à ce jour d’une trésorerie nette de l’ordre d’un million d’euros.