Terme. Le vent de spéculation, qui souffle depuis plusieurs mois sur Technofan, filiale du groupe Safran spécialisée dans les ventilateurs de freins d’avions, arrive-t-il à son terme ? Sa maison mère vient en effet de donner un coût d’accélération au ramassage systématique des titres sur le marché boursier en poussant le curseur plus haut… Elle a ainsi acquis hors marché le 17 mars dernier un bloc de 3.500 actions, soit 0,51% du capital, au prix de 127,50 euros par actions. Cette transaction porte désormais l’ensemble de la participation du Groupe Safran à plus de 86,5% (94,2% des droits de vote), et plus si l’on inclut les actions auto-détenues par Technofan qui possédait 57.500 titres au 31 décembre 2009, soit 8,4% de son capital. Cette stratégie de ramassage s’est donc avérée payante pour l’équipementier dans Safran, qui ne détenait en 2006 que 60,7% du capital de sa filiale…
Mains libres. Le groupe a donc désormais les mains libres pour la retirer de la cote. Mais à quel prix, sachant que l’exercice clos le 31 décembre 2010 s’est soldé par un bénéfice de 1,1 ME pour un chiffre d’affaires de 43,4 ME ? Car sur la base d’une capitalisation boursière de 82 ME, le titre se négocie plus de 75 fois les bénéfices 2010. Ce qui est loin d’être bon marché ! Seul le retrait de la cote devrait donc stimuler le titre… Une telle opération pourrait se préciser, car le spécialiste des ventilateurs de freins d’avions a prévu dans le cadre de son assemblée générale du 11 avril une résolution l’autorisant à réduire son capital social par annulation d’actions auto-détenues. Ce dernier sera forcément réalisé au-dessus des cours actuels, car d’un point de vue boursier, Safran est tenu d’offrir « au minimum » le prix proposé lors du rachat du bloc du 17 mars, soit…. 127,5 euros par action.