2009. En toute logique, Vicat a subi l’impact de la crise en 2009. La ‘croissance’ organique s’établit ainsi à -9% avec une évolution divergente des différents créneaux. Dans le ciment, coeur de métier de l’entreprise de la société familiale, l’activité affiche cependant une légère hausse tandis qu’elle régresse sensiblement dans le béton ou les granulats. Dans les pays ‘matures’, les effets de la crise s’atténuent progressivement, même si l’activité demeure en retrait. Trimestre après trimestre, la tendance baissière ralentit avec un marché du bâtiment et des travaux publics qui reprend des couleurs. La société a aussi progressivement étendue son dispositif vers des zones émergentes comme la Turquie, l’Afrique ou le Moyen-Orient…
Emergents. Dans ces régions, le dynamisme économique perdure avec un marché domestique porté par les besoins d’infrastructures et la croissance démographique. Contrairement à la plupart des entreprises confrontées à un climat de crise économique, Vicat ne s’est donc pas contenté de couper dans ses coûts… Le cimentier a poursuivi ses investissements d’extension de capacités afin de répondre à la progression de la demande dans certaines régions. Pour 2010, les tendances observées sur les derniers mois devraient perdurer. La visibilité demeure toutefois incertaine quant à la montée en puissance des plans de relance dans les pays développés.
Marge. La marge devrait s’améliorer sensiblement sur le second semestre 2009 comparé à la première partie de l’année. La valorisation de Vicat a doublé depuis le printemps dernier en Bourse, avec un regain de confiance des opérateurs sur le dossier. A 13 fois les profits estimés sur 2009, le titre semble désormais plutôt à son prix. La qualité de la gestion mériterait cependant une petite prime sur le secteur, mais il ne faut aller trop vite en besogne. Lors de notre précédent conseil, nous recommandions de prendre une partie de ses profits sur la valeur… En bonne gestion, nous conseillons de poursuivre les allègements bénéficiaires et de ne conserver le solde que pour le moyen terme.
Charles Ledoux
