Les exportations françaises de vins et spiritueux ont renoué avec la croissance sur les sept premiers mois de l’année 2010, selon les chiffres rendus disponibles par la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France (FEVS). Elles ont atteint sur la période janvier à juillet 4,7 Milliards d’Euros, soit une croissance de 19,5% en glissement annuel.
« Cette amélioration concerne tous les produits mais à des niveaux divers », souligne la Fédération. Ainsi les Champagnes se sont-ils largement redressés (+36% en valeur et +38% en volume), tandis que les vins dits tranquilles sont également en forme (+3,6% pour les AOC/AOP, et +32,9% pour les vins de pays / IGP). Côté Spiritueux, les évolutions sont « très positives », à l’image du Cognac (+41% en valeur, +33% en volume) ou du Calvados (+38,6%). Les liqueurs affichent une moindre hausse de 5,4% sur la période.
Géographiquement, les Etats-Unis sont toujours le premier débouché et évoluent « très positivement », « même s’il faut rester prudent » puisque la parité Euro/Dollar sera moins favorable au second semestre. « L’Asie confirme son rôle stratégique pour le développement de nos exportations de spiritueux comme de vins », souligne la FEVS, puisque l’export vers la Chine a quasiment doublé en valeur, tandis que la croissance atteint 82% vers Hong Kong et 48% vers Singapour. « Par comparaison, ces trois pays, font, avec moitié moins de bouteilles expédiées, quasiment l’équivalent du chiffre d’affaires de nos entreprises vers les Etats-Unis », ajoute l’organisation. Enfin, « la reprise au sein même de l’Union Européenne est plus timide » avec une hausse limitée à 6% en valeur, et des progressions seulement symboliques vers le Royaume-Uni et l’Allemagne, les principaux marchés européens du secteur.
Le président de la FEVS, Claude de Jouvencel, a souligné « Ces résultats sont encourageants mais nous n’avons pas encore effacé le recul de 2009. En outre, après avoir connu une accalmie sur le front des parités monétaires, nous assistons depuis quelques semaines à une nouvelle dégradation de la parité euro/dollar, qui pourrait pénaliser nos exportations. Le développement des marchés asiatiques montre l’enjeu commercial que représente cette zone : cela ne peut que renforcer notre détermination à améliorer notre accès aux marchés de ces pays, au premier rang desquels l’Inde ».