Voilà maintenant plus de 10 ans que des experts s’intéressent au lien qu’il peut y avoir entre la masse monétaire totale (M2) et la valeur du Bitcoin. C’est un lien qui demeure fragile, mais qui reste un sujet central des discussions des économistes en particulier lors des phases de croissance monétaire. Certains considèrent même cela comme un outil indispensable pour déchiffrer les grandes hausses du marché des cryptomonnaies.
Des chiffres qui renforcent le débat
Les informations à notre disposition indiquent que Bitcoin tend souvent à suivre la même tendance que la masse monétaire toltale (M2), particulièrement lors d’injections de liquidité massives par les banques centrales. Plus d’argent en circulation signifie, tôt ou tard, plus d’appétit pour les actifs risqués. Et les cryptomonnaies font partie de cette catégorie.
Les estimations varient : selon la période observée, la corrélation oscille entre 0,60 et 0,90. Sur le long terme, certains calculs, de 2013 à 2024, donnent même un chiffre impressionnant de 0,94. Sur 2025 en revanche, les corrélations récentes se révèlent plus modestes, entre 0,36 et 0,51. Rien d’étonnant : à court terme, beaucoup d’autres facteurs brouillent les cartes.
Le fameux décalage de quelques mois
Une donnée mérite tout particulièrement l’attention : le délai de 70 à 107 jours observé entre le mouvement de M2 et la réaction du Bitcoin (BTC) ; soit environ le temps qu’il faut à la liquidité nouvelle pour atteindre l’économie de la finance avant de parvenir au marché.
Concrètement, l’envolée du Bitcoin au-dessus des 100 000 dollars en mai 2025 correspond presque trait pour trait à la hausse de M2 observée en février. Les modèles basés sur un délai de 90 jours avaient d’ailleurs anticipé cette synchronisation. De quoi renforcer l’idée que cette relation, même imparfaite, garde une vraie valeur prédictive.
Corrélation forte, mais pas absolue
Pour autant, personne ne prétend que le prix du Bitcoin se laisse dicter uniquement par la masse monétaire. Les analystes parlent plutôt d’une corrélation “élastique”. Elle varie selon d’autres facteurs : les flux entrants dans les ETF Bitcoin, l’essor des stablecoins ou encore les surprises liées aux politiques monétaires. Autant de variables qui échappent au simple indicateur M2.
Sans compter les limites inhérentes à cette mesure. Elle ignore la vitesse de circulation de l’argent, les disparités régionales et même le phénomène de thésaurisation.
Exemple concret : début avril 2025, la quantité totale de monnaie en circulation a atteint un sommet historique de 108,4 trillions de dollars. Néanmoins, le prix du Bitcoin ne reproduit pas nécessairement instantanément ces événements. Il apparaît que d’autres éléments, dans le cadre d’un conflit commercial ou d’un encadrement rigoureux par certaines autorités monétaires, peuvent parfois brouiller le message.
Des politiques monétaires qui divergent
Le tableau se complexifie encore si l’on observe les grandes puissances. La Réserve fédérale américaine a conservé une politique monétaire qui se veut stricte, alors que la Chine et plusieurs pays de la zone euro, à l’inverse, ont abaissé leurs taux pour soutenir leurs économies. Résultat : la masse monétaire mondiale grimpe, mais de façon contrastée selon les régions.
Certains spécialistes avancent même que le Bitcoin agit comme un indicateur avancé : il grimperait souvent avant que la liquidité mondiale n’atteigne son pic. Une manière de dire que la crypto anticipe les cycles monétaires plutôt que de les subir.
Quand la liquidité mondiale soutient l’ensemble du marché crypto
L’expansion de la masse monétaire mondiale ne profite pas qu’au Bitcoin. De manière traditionnelle, lorsque le BTC connaît un rebondissement dû à une augmentation de liquidité, Ethereum, Solana et XRP ont fréquemment tendance à suivre la même direction, mais de manière plus tempérée.
Il est évident que Bitcoin fonctionne comme un baromètre du marché : sa tendance influe directement sur l’état d’esprit des investisseurs.
Dans ce cadre, les presales gagnent en notoriété, étant perçues comme une opportunité d’accéder à une part des nouvelles allocations financières injectées sur les marchés. Le projet Bitcoin Hyper, qui a fraîchement connu une collecte de fonds, est un parfait exemple de cette tendance : il capte l’attention des spéculateurs en quête de rendements plus importants, profitant d’une restauration globale de la liquidité.
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