Les investigations américaines sur Bitmain se sont intensifiées. Depuis plusieurs mois, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) cherche à établir la fiabilité du matériel de la multinationale de minage chinoise. Les autorités cherchent à déterminer si ces machines pourraient exposer les États-Unis à un risque technologique ou stratégique.
Un secteur fragilisé qui pousse certains acteurs vers des modèles alternatifs comme PepeNode
L’observation effectuée autour de Bitmain montre combien le mining est tributaire d’un petit nombre de fabricants. Or, cette situation pénalise les mineurs particuliers parce qu’ils doivent faire face à des coûts prohibitifs, à une concurrence très importante et à une centralisation accrue. Les machines deviennent plus onéreuses, le prix de l’électricité érode les marges et les infrastructures se concentrent entre les mêmes mains.
Face à cet environnement tendu, des projets tentent d’offrir une alternative. PepeNode propose un modèle de minage virtuel où le hardware est contourné. Plus aucun équipement ne vient entrer en jeux, ni token bloqué pour faciliter l’entrée de nouveaux participants. Le projet ne remplace pas Bitcoin, mais redonne une place au particulier dont cette industrie s’éloigne au fil du temps.
La prévente du token PEPENODE s’élève à 0,0011546 $, avec une hausse programmée dans une trentaine d’heures. Cette fenêtre attire ceux qui cherchent une expérience plus accessible, surtout dans un moment où la centralisation et les questions de sécurité dominent les discussions.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Operation Red Sunset : pourquoi les États-Unis s’inquiètent
Le DHS conduit une enquête approfondie sur le matériel fourni par Bitmain. Les autorités inspectent les puces et les firmwares dès leur arrivée aux ports américains pour déterminer si un acteur extérieur peut manipuler ces équipements et perturber des infrastructures critiques.
Bloomberg reports that Bitmain, the manufacturer of Bitcoin-mining machines, has been under a U.S. national security investigation over concerns its hardware could be remotely manipulated or used for espionage. The probe was triggered by Bitmain devices operating near a U.S.…
— Wu Blockchain (@WuBlockchain) November 21, 2025
Cette initiative remonte à 2024, période durant laquelle la Maison-Blanche s’est déjà penchée sur les risques associés aux opérateurs chinois. Les discussions ont continué sous l’administration Trump, ce qui souligne l’importance stratégique du sujet. À ce jour, aucune conclusion n’a été communiquée.
Plusieurs événements ont nourri ces craintes. En 2024, les États-Unis ont réclamé la fermeture d’une ferme de mining près d’une base de missiles dans le Wyoming, souhaitant ainsi réduire les risques éventuels dus à la proximité entre installations militaires et matériels étrangers.
Des failles potentielles et une concentration du marché qui inquiètent Washington
Le Sénat américain a ravivé le débat en juillet 2025. Sa commission du renseignement a affirmé que certains modèles de Bitmain présentaient des “vulnérabilités troublantes”, notamment la possibilité d’un contrôle à distance depuis l’étranger. Ce scénario représente une menace sérieuse pour le réseau électrique américain.
Washington évoque régulièrement le risque d’une panne massive déclenchée de manière ciblée. Le marché renforce cette inquiétude. Plus de 95 % du matériel ASIC mondial provient de fabricants chinois comme Bitmain, MicroBT ou Canaan. La dépendance américaine devient donc un enjeu majeur.
Bitmain répond, l’industrie observe et les tensions montent
Bitmain rejette toutes les accusations. L’entreprise assure respecter les lois américaines et qualifie ces soupçons d’infondés. Elle rappelle aussi que ses appareils alimentent une grande partie de l’écosystème Bitcoin, y compris certaines opérations menées par des groupes influents aux États-Unis. Un achat de 16 000 machines pour 314 millions de dollars illustre cette confiance persistante.
L’entreprise fait pourtant face à des conséquences indirectes des tensions entre Pékin et Washington. Son affilié Sophgo, spécialisé dans l’IA, figure désormais sur une liste noire américaine pour raisons de sécurité nationale. Cette décision montre que la pression dépasse le cadre du mining et touche désormais plusieurs segments technologiques.
Pour calmer les régulateurs, plusieurs fabricants chinois installent des usines aux États-Unis. Bitmain, Canaan et MicroBT veulent réduire l’effet des taxes et rassurer les autorités. Cette stratégie pourrait apaiser certaines inquiétudes, même si elle risque d’alimenter de nouvelles tensions géopolitiques.
Une enquête qui reflète un enjeu plus large : la sécurité technologique américaine
Le dossier Bitmain s’inscrit dans une politique américaine plus large. Depuis 2024, le Trésor renforce les restrictions autour des terrains proches d’installations militaires. Les opérations de mining liées à des groupes chinois n’ont plus le droit de s’implanter dans ces zones sensibles.
Ces nouvelles règles cherchent à éviter un scénario similaire à celui du Wyoming. Elles montrent aussi que le mining s’inscrit désormais dans une réflexion stratégique où technologie, souveraineté et crypto-actifs se croisent de plus en plus.
Sources :
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