Coinbase demande à la SEC l’autorisation de proposer des actions tokenisées aux États-Unis, ouvrant la porte à des transactions 24/7, fluides et peu coûteuses.
Une ambition disruptive portée par la blockchain
Coinbase a officiellement soumis une demande auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) pour pouvoir commercialiser des actions tokenisées. Concrètement, cela signifie que des titres comme Apple, Tesla ou Amazon, seraient émis et gérés via la blockchain.
Cette démarche vise à supprimer de multiples intermédiaires tels que les chambres de compensation et les agents de transfert. Cela permettrait des transactions quasi instantanées, disponibles 24 heures sur 24, avec des frais potentiellement très réduits.
Paul Grewal, le directeur juridique de Coinbase, a indiqué que l’entreprise attendait de recevoir une “no‑action letter” de la SEC. Ce document garantirait que le régulateur ne poursuivrait pas Coinbase pour avoir lancé ces services sans être enregistré comme broker‑dealer.
D’ailleurs, cette démarche s’inscrit dans un contexte où Coinbase avait déjà été visé par la SEC en 2023 pour ne pas avoir cette licence, avant que la procédure ne soit abandonnée sous la présidence Trump.
Les bénéfices attendus et les obstacles à surmonter
Au cœur du projet se trouvent des promesses alléchantes : une abolition quasi totale des frais liés aux intermédiaires, des règlements immédiats et une ouverture des marchés au-delà des heures traditionnelles. C’est une révolution des usages en perspective : n’importe quel investisseur, depuis un smartphone, pourrait acheter ou vendre en continu, sans attendre la réouverture des marchés financiers.
Cependant, pour que ce virage s’opère, plusieurs défis subsistent. Premièrement, la liquidité sur les marchés secondaires tokenisés reste limitée : sans volumes suffisants, les échanges risquent de stagner. Deuxièmement, aucune norme mondiale claire ne définit encore ce qu’est une action tokenisée, laissant flotter des incertitudes juridiques et techniques.
Ce n’est pas le premier mouvement de Coinbase dans ce sens, comme le montre son initiative avec les actions COIN sur le réseau Base.
Toutefois, si Coinbase joue un rôle pionnier, il n’est pas seul. Kraken, par exemple, propose déjà des actions tokenisées à l’étranger via son service xStocks. Si Coinbase obtient l’accord de la SEC, elle deviendra la première plateforme régulée aux États-Unis capable d’offrir ce service, renforçant son statut d’innovateur sur le marché de la finance blockchain.
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— Coinbase 🛡️ (@coinbase) June 18, 2025
Un contexte réglementaire plus ouvert
Le paysage législatif américain évolue. Sous la présidence Trump, la SEC avait adouci sa position vis-à-vis des acteurs crypto, abandonnant plusieurs poursuites et mettant en place un groupe de travail sur la tokenisation. Cette évolution donne à Coinbase une fenêtre d’opportunité pour légitimer ses actions sur le marché américain.
Enfin, la réussite d’un projet tokenisé aux États-Unis renforcerait la confiance de l’industrie crypto dans la régulation sur la blockchain, créant un précédent solide pour d’autres initiatives similaires.
Conclusion : vers une révolution financière ?
Si la SEC accorde sa « no‑action letter » à Coinbase, elle marquerait une étape historique pour l’intégration des marchés financiers et de la blockchain.
Par conséquent, les actions tokenisées pourraient devenir aussi courantes que les ETF aujourd’hui. Elles offriraient ainsi liquidité, rapidité et accessibilité à tous les investisseurs, partout dans le monde, qui feraient confiance à Coinbase.
Coinbase, en initiant cette demande, mise sur sa capacité à devenir une passerelle crédible entre finance traditionnelle et finance décentralisée. Le feu vert de la SEC pourrait bien être le signal d’un changement de paradigme dans l’accès aux capitaux.
Sources :