Les conflits au Moyen-Orient perturbent les marchés mondiaux, et celui des bitcoins n’est pas épargné. Pour plus de précision, la hausse des prix du pétrole a un impact considérable sur les cryptomonnaies. Si l’OPEP ne réagit pas à temps, est-ce un danger pour le marché des bitcoins ?
La situation au Moyen-Orient
Vu que la situation entre l’Iran et Israël est alarmante, le secteur pétrolier est gravement affecté. De ce fait, cela impacte le cours des cryptomonnaies négativement. Par exemple, le Bitcoin, la première monnaie numérique au monde, est affectée par l’accroissement des tensions géopolitiques. En substance, cela pourrait forcer la fermeture du détroit d’Ormuz qui constitue une source majeure de risque pour les marchés offshore.
Le détroit d’Ormuz est une route maritime phare qui représente à peu près 20 % du commerce pétrolier international. Cette voie navigable s’est imposée comme un point central à cause de l’intensification des frictions entre l’Israël et l’Iran. Nic Puckrin, un expert en analyse de marché, nous met en garde. Il soutient que chaque perturbation sur cette voie navigable étroite pourrait provoquer une augmentation substantielle des tarifs du pétrole. Ainsi, cela diminuera les actifs à risque, incluant les cryptomonnaies comme le Bitcoin.
Comment l’OPEP régule-t-elle l’offre de pétrole ?
Depuis 2022, l’OPEP contrôle la production de pétrole en faisant des réductions. L’objectif derrière est de renforcer le marché si la demande est faible et le taux d’intérêt élevé. L’organisation veut aussi rivaliser avec l’augmentation de la production américaine.
L’OPEP arrive difficilement à contrôler le marché pétrolier, car elle peine à fixer le prix du pétrole sur le marché mondial. Ce sont les pays membres qui s’accordent collectivement sur la quantité de pétrole à produire. Comme leur prix est maintenu à un niveau élevé, cela ne maximise pas la rentabilité.
En gros, lorsque l’OPEP s’engage à réduire l’offre, mais les prix flambent. Par conséquent, si les réductions ne sont pas mises en œuvre de manière significative, ou si la demande ne s’ajuste pas, l’industrie du pétrole sera en danger.
Risque d’escalade : conflit régional sur plusieurs fronts
Le risque d’escalade horizontale augmente si les mandataires iraniens passent à l’action au Yémen, en Syrie, en Irak ou au Liban. Même chose si les actifs américains dans le Golfe deviennent des cibles. Concrètement, les conflits pourraient perdurer et devenir une guerre régionale.
Les points occidentaux au Qatar, à Bahreïn, aux Émirats arabes unis ainsi qu’en Arabie saoudite demeurent des endroits à risque. Toutefois, tant que les échanges cinétiques demeurent bilatéraux (Israël-Iran), le marché pourrait ignorer les perturbations.
À ce jour, l’Israël ne cible pas les infrastructures d’exportation d’énergie phare de l’Iran, optant plutôt pour les installations de stockage nationales. En ce moment, cela se fait principalement autour de Téhéran. Bien que perturbatrices, ces décisions n’ont pas encore un impact significatif sur les flux d’exportation de l’Iran.
Les dirigeants iraniens semblent désireux de maintenir leur secteur énergétique à l’écart du conflit. C’est le cas car les revenus du pétrole et du gaz restent une bouée de sauvetage financière pour eux.
Les craintes inflationnistes déclenchent un resserrement
La hausse des prix de l’énergie pétrolière intensifie les craintes inflationnistes. Pour cette raison, cela complique les efforts des banques centrales qui veulent maintenir le contrôle. C’est la raison pour laquelle la hausse de l’inflation déclenche graduellement une érosion du pouvoir d’achat ainsi qu’une baisse des avantages d’entreprises. Pour conclure, le cours du bitcoin pourrait devenir encore plus instable si l’Opep n’agit pas en conséquence.
Sources : Investing.com, cryptonews
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