Boursier.com : La croissance de Custom Solutions ressort à +21% au premier semestre (clos le 31 mars, NDLR). Cette performance résulte-t-elle du renforcement des équipes commerciales ?
C.R. : Il y a trois éléments distincts qui ont joué pour atteindre une telle performance : le renforcement des équipes commerciales et la performance des équipes déjà en place qui ont gagné de nouveaux clients. Le deuxième phénomène : l’innovation et la diversification dans nos produits comme les plateformes promotionnelles où les consommateurs s’inscrivent avant de participer à une offre promotionnelle ou encore les programmes de fidélisation avec la carte prépayée Visa que nous avons lancée. Enfin, il y a un effet de reprise de la consommation notamment sur les produits CD, Blue Ray où les campagnes promotionnelles ont très bien fonctionné.
Boursier.com : Ce mouvement va-t-il se poursuivre sur le deuxième semestre ?
C.R. : Nous évoluons hélas sur un secteur qui nous confère très peu de visibilité, car nous dépendons de campagnes signées au dernier moment.. De même les retours consommateurs dépendent de la tenue générale de la consommation. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’éléments qui nous feraient penser que la dynamique va ralentir, mais attention, nous aurons un effet de base un peu moins favorable, car le deuxième semestre 2010 avait abouti à un rebond de 39% de notre chiffre d’affaires.
Boursier.com : Donc, la croissance organique du deuxième semestre devrait être inférieure à celle du premier trimestre…
C.R. : Nous visons une progression globale annuelle de l’ordre de 20% de notre activité, comprenant aussi la croissance externe. Nous restons optimistes sur notre capacité à faire perdurer la bonne dynamique actuelle et nous afficherons une croissance organique sur la deuxième moitié de l’année, mais dans des proportions moindres qu’au premier semestre.
Boursier.com : Concernant la marge d’exploitation, à 15% au premier semestre, vous atteignez le niveau jugé » normatif » que vous aviez indiqué lors de l’introduction. Peut-on malgré tout espérer mieux au deuxième semestre ?
C.R. : Le taux de marge a gagné un point par rapport au premier semestre 2010 et ce malgré le renforcement de nos équipes. Cela a été rendu possible par la surperformance de l’activité » marketing opérationnel » plus rentable que le segment » supply chain « . Nous avons identifié un élément possible d’optimisation pour le deuxième semestre : l’arrêt du recours aux intérimaires que nous avions engagés au premier semestre pour faire face au surplus de croissance. Nous espérons que les marges seront au moins maintenues au deuxième semestre.
Boursier.com : Vous avez passé une charge exceptionnelle de 357 KE au premier semestre. A quoi correspond-elle ?
C.R. : Nous avons repris le fonds de commerce de Gecip ainsi que son personnel. La société étant en difficulté, nous avons procédé à des licenciements, d’où cette charge à caractère exceptionnel.
Boursier.com : La charge a-t-elle été entièrement passée au premier semestre ?
C.R. : Toute la charge a été passée au premier semestre. De plus, nous avons optimisé la structure, avec un loyer par exemple divisé par trois. La société n’a, en outre, pas perdu de clients et elle devrait donc rapidement être contributrice à notre résultat.
Boursier.com : A partir de quelle date ?
C.R. : Dès le mois de juillet.
Boursier.com : Votre Trésorerie vous laisse des marges de manoeuvre pour de nouvelles opérations. Quelle sera votre stratégie en la matière dans les prochains mois ?
C.R. : Nous privilégions la croissance organique avec le renforcement de la force de vente. Mais pour autant, nous regardons régulièrement des dossiers, dans l’univers du marketing opérationnel, du web ou de la logistique. Mais je ne veux pas qu’une acquisition remette en cause le niveau de rentabilité de la société.
Boursier.com : Pourtant Gecip n’était pas rentable…
C.R. : Oui, mais nous ne l’avons pas payée cher et les perspectives de rentabilité étaient fortes grâce à une complémentarité importante issue de l’intégration du segment en perte de marketing opérationnel, et au déploiement de notre offre auprès de leurs clients comme Total, SFR ou Parrot. Nous visons en priorité une cible avec des niveaux de rentabilité proches des nôtres, mais nous ne dirons pas non, non plus, à une acquisition moins rentable mais nous permettant de faire un bond en termes de chiffre d’affaires et affichant d’intéressantes synergies.