Boursier.com : Les résultats du groupe sont ressortis en nette baisse, mais vous délivrez quand même un message positif ?
J-M.A. : Oui, tout à fait, la crise mondiale est passée par là avec, surtout, un changement de stratégie de l’OL qui vise bien sûr à conforter le modèle de grande performance mais en essayant de se rapprocher des meilleurs, donc en développant un investissement… Si on regarde les résultats de cette année, il y a effectivement une importante baisse des résultats, tout en étant largement bénéficiaire, avec près de 50 ME d’EBE. C’est quelque chose que peu d’entreprises françaises peuvent afficher ! Il y a une baisse par rapport à l’année dernière qui avait un caractère exceptionnel…
Boursier.com : Cette baisse n’est donc que passagère selon vous… En termes sportifs, l’OL a terminé 3ème du dernier championnat, quelle conséquence sur les comptes ?
J-M.A. : Le passage de la première à la troisième place nous ampute d’environ 4 ME… Pour le reste, si on reprend sur 5 ans les chiffres de notre compte de résultat, nous affichons un cumul de 900 ME de chiffre d’affaires, 250 ME d’EBE, 100 ME de résultat courant et 70 ME de résultat net. C’est quelque chose qui est au-delà de la plupart des performances de très grands clubs européen ! Nous sommes très fiers de cette solidité financière.
Boursier.com : La baisse des résultats ne va t-elle pas réduire votre marge de manoeuvre sur le marché des transferts ?
J-M.A. : Nous avons prouvé le contraire au mercato d’été ! Nous avons investi un peu plus de 70 ME en normes françaises (76 ME en IFRS) sur 4 joueurs importants et nous souhaitons participer à ce grand jeu de la compétition internationale. Alors c’est vrai que nous prenons des risques, mais c’est vrai aussi que si nous volons rattraper le retard avec la plupart des clubs européens, nous sommes condamnés à investir à un moment de crise peut-être de manière plus forte que eux-mêmes ne peuvent le faire…
Boursier.com : Comment se sont comportés les petits porteurs présents au capital de OL Groupe pendant la crise financière ?
J-M.A. : Nous avons près de 13.000 actionnaires, personnes physiques, qui sont venues à l’introduction en bourse et qui ne sont pas sorties malgré la crise, ce qui montre qu’il y a, au-delà de cette indécision de la bourse en période de crise, une fidélité incroyable de notre actionnariat individuel.
Boursier.com : Vous décidez de maintenir le dividende, malgré la baisse des résultats…
J-M.A. : Outre les petits actionnaires individuels, il y a aussi des fonds et des grands actionnaires comme les gens qui m’entourent et qui sont fidèles comme je le suis aussi évidemment… Il paraissait normal dans un contexte où nous avons initialisé une distribution de dividende, certes modeste mais symbolique, de conforter cette politique, donc il y aura ce versement de dividende à même hauteur que l’année dernière qui récompensera les investisseurs fidèles.
Boursier.com : En bourse, le titre reste malgré tout assez loin de son niveau d’introduction…
J-M.A. : Je pense qu’à travers le plan à moyen terme que nous avons présenté, la sortie progressive du nouveau stade, un certain nombre d’investissements qui vont donner lieu à une collaboration encore plus poussée avec Adidas dans les années qui viennent, un certain nombre de partenariat avec les leaders des paris et jeux en ligne comme Betclic, l’action a de beaux jours devant elle et je suis heureux que les investisseurs et les actionnaires individuels y retrouvent beaucoup de satisfaction dans le futur.