Boursier.com : Comment s’est déroulé le dernier exercice clos le 30 juin dernier ?
V.B. : Nos résultats ont été en sensible baisse par rapport à l’exercice 2007/2008. Le résultat opérationnel s’établit à un peu moins de 4,8 ME, ce qui fait une marge opérationnelle de 5 pts, alors qu’elle était de 10,4 pts sur l’exercice précédent. La marge a été sensiblement impactée par un changement règlementaire sur les maisons de retraite. Initialement, les maisons de retraite faisaient appel à nos services en se faisant financer par l’assurance maladie, c’est-à-dire que le patient ayant le besoin de demander le passage d’un médecin qui lui prescrivait le matériel nécessaire à l’achat ou à la location pour qu’ensuite sa prise en charge se fasse comme à domicile. Depuis le 1er août 2008, une enveloppe a été confiée aux maisons de retraite, par des organismes départementaux qui gèrent ces budgets là, et qui confient un budget aux maisons de retraite pour pouvoir subvenir aux besoins dans les domaines des dispositifs médicaux, c’est-à-dire lits médicalisés, fauteuils roulants pour les malades. Donc maintenant les établissements maisons de retraites sont directement payés auprès de nous, là où avant l’assurance maladie prenait en charge le matériel sur prescriptions médicales.
Boursier.com : Quel a été l’impact sur vos performances ?
V.B. : Cela impacte nos performances dans le sens où ça supprime tout cadre tarifaire, puisque initialement quand l’assurance maladie prenait en charge ce matériel là, il y avait une nomenclature, c’est-à-dire une grille tarifaire qui permettait de savoir quelle était la valeur de chaque matériel quelque soit le nombre de patients installés en établissements. Maintenant, il n’y a plus aucun cadre, donc les établissements se sont vus confier cette enveloppe qu’ils dépensent comme ils le veulent dans le domaine des dispositifs médicaux en faisant pression sur les tarifs, ce qui a pour conséquence direct d’impacter sensiblement nos marges.
Boursier.com : la situation peut-elle se redresser ?
V.B. : L’élément majeur qui va nous permettre d’améliorer la situation concerne en premier lieu le poste « achat » puisque nous allons mener une négociation qui a déjà été initiée auprès de nos fournisseurs pour faire en sorte que nos achats soient plus performant et s’alignent par rapport aux conditions de facturation avec les maisons de retraite et pour le fait d’avoir une meilleur optimisation des effectifs au niveau du nombre de collaborateurs, qui soit plus adapté aux chiffres générés par l’entreprise.
Boursier.com : Etes-vous confiant quant au redressement des résultats?
V.B. : A première vue, les différentes décisions qui ont été initiées à la fin de l’exercice précédent commencent à porter leurs fruits. Par contre, nous avons une petite réserve concernant le comparatif CA n-1 qui est assez défavorable notamment sur le chiffre du mois de juillets 2008 qui était assez élevé à la fin de la prise en charge des dispositifs médicaux par l’assurance maladie et avant que la nouvelle réglementation n’entre en vigueur. Donc, on peut considérer que la marge va s’améliorer séquantiellement sur l’exercice mais il est un peu tôt pour prendre un engagement précis sur le S1. On reste prudent dans ce contexte.
Boursier.com : Avec un gearing de 63%, serez-vous contraint de faire appel au marché ?
V.B. : Ce n’est pas prévu, car le gearing s’est essentiellement dégradé pour financer le BFR, impacté notamment par la loi LME sur le poste « fournisseur » qui se traduit par une forte diminution de l’ordre de 5,5 ME à 6 ME .Le BFR s’est également accru du fait d’une créance fiscale ponctuelle correspondant tout simplement à la fiscalité de l’exercice précédent (2007/2008), qui a été payée sur l’exercice 2008/2009,. Enfin, les stocks qui eux aussi se sont légèrement progressé de 2 ME. C’est sur ces points là que nous allons travailler prioritairement pour faire en sorte que le BFR et le gearing s’améliorent dès le S1 du nouvel exercice.
Boursier.com : Quid du comportement des consommateurs ?
V.B. : Si on en juge sur les chiffres de croissance de la division MAD (maintien à domicile) magasins, , nous avons réalisé une croissance de 8%, sur l’exercice, et +6/7% à magasins constants. Donc, c’est une bonne performance pour cette division et finalement on peut considérer que l’impact de la conjoncture économique a été relativement faible sur la consommation des produits magasins et des produits non remboursés.
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