Les escroqueries bancaires et aux cryptomonnaies ont considérablement évolué au cours des dix dernières années, touchant de nombreux pays, y compris la France. Ces escroqueries et arnaques, quelles sont-elles ? Comment s’illustrent-elles ? Comment s’en protéger, et qu’est-ce qui est fait par les pays et Etats pour les empêcher ?
Les escroqueries et fraudes bancaires
Il existe plusieurs techniques.
– Le « phishing » et le « vishing »
Phishing : les fraudeurs envoient des courriels ou des messages « textos » qui semblent provenir d’institutions financières légitimes, incitant les victimes à fournir des informations personnelles et bancaires.
Vishing : il s’agit d’une variante du phishing où les escrocs utilisent des appels téléphoniques pour obtenir des informations sensibles.
– La fraude à la carte bancaire
Le « skimming » : les malfrats installent des dispositifs sur les distributeurs automatiques de billets pour copier les informations des cartes bancaires.
Le clonage de cartes bancaires : utilisation des informations volées pour créer des copies de cartes bancaires et effectuer des transactions frauduleuses.
– La fraude au chèque bancaire
Les escrocs volent ou falsifient des chèques pour retirer de l’argent des comptes bancaires des victimes.
– La fraude au Virement Bancaire
Les fraudeurs piratent les comptes de messagerie des entreprises pour intercepter et rediriger les virements bancaires vers leurs propres comptes.
Les escroqueries aux cryptomonnaies
– L’arnaque à l’investissement
Par des promesses de rendements élevés : les arnaqueurs promettent des rendements élevés et garantis sur les investissements en cryptomonnaies, attirant ainsi les investisseurs peu méfiants.
Les pyramides de Ponzi : les nouveaux investisseurs sont payés avec l’argent des investisseurs précédents jusqu’à ce que le système s’effondre de lui-même et que la supercherie soit révélée.
– Le hameçonage (« Phishing »)
Les escrocs envoient des courriels ou des messages contenant des liens vers des sites web frauduleux qui imitent des plateformes de cryptomonnaies légitimes pour voler les informations de connexion des utilisateurs.
– Les « Rug Pulls »
Les développeurs de projets de cryptomonnaies abandonnent soudainement le projet et s’enfuient avec les fonds des investisseurs.
– Les escroqueries à la romance
Les malfrats établissent des relations en ligne avec leurs victimes et les convainquent d’investir dans des cryptomonnaies ou de leur envoyer des fonds.
– Le « cryptojacking »
Les criminels piratent les ordinateurs des victimes pour utiliser leur puissance de calcul afin de miner des cryptomonnaies.
Quelques exemples d’escroqueries bancaires et aux cryptomonnaies
– Mt. Gox (2014)
L’une des premières et des plus grandes plateformes d’échange de bitcoins, Mt. Gox, a fait faillite après avoir perdu environ 850 000 bitcoins à cause d’un piratage.
– OneCoin (2016)
Une arnaque de type « Ponzi » qui a escroqué des investisseurs de plusieurs milliards de dollars en leur faisant croire qu’ils investissaient dans une nouvelle cryptomonnaie.
– BitConnect (2018)
Une autre escroquerie de type « Ponzi » qui a promis des rendements élevés grâce à un prétendu « bot de trading » et a volé à des investisseurs plus de 2 milliards de dollars.
– PlusToken (2019)
C’est une arnaque de type « Ponzi » également, qui a attiré des millions d’investisseurs en promettant des rendements élevés et les a escroqués d’environ 3 milliards de dollars.
– Wirecard (2020)
Ce fut une fraude comptable massive où la société allemande « Wirecard » falsifia ses comptes pour dissimuler des pertes et fit finalement faillite, en laissant un trou de 1,9 milliard d’euros dans les caisses.
Quelles sont les mesures de protection qui existent ?
Il faut distinguer les mesures de protection personnelles, des mesures institutionnelles.
Les mesures de Protection Personnelles
– L’éducation et la sensibilisation
Il convient de rester informé : apprendre à reconnaître les signes d’une escroquerie. Les institutions financières (AMF) et les régulateurs publient souvent des guides et des alertes sur les arnaques courantes.
Il y a également lieu de se méfier des offres trop belles pour être vraies, comme des promesses de rendements élevés et garantis, qui sont souvent des signes d’arnaques.
– La sécurité des comptes
Il est recommandé d’utiliser l’authentification à deux facteurs (2FA) ou en deux étapes, ce qui ajoute une couche de sécurité supplémentaire aux comptes en ligne.
Il faut changer régulièrement les mots de passe, et utiliser des mots de passe forts et uniques, et non des dates de naissance par exemple, ou encore des mots de passe trop courts.
– La vérification des Sources
Il est également conseillé de vérifier l’authenticité des sites web, en s’assurant que les sites web sur lesquels sont entrés des informations sensibles sont sécurisés (dont l’URL commençant par “https://”).
Il ne faut jamais cliquer sur des liens suspects : la prudence est de mise avec les courriels et les messages non sollicités qui demandent en particulier des informations personnelles.
– L’utilisation des portefeuilles sécurisés
Les portefeuilles matériels : pour les cryptomonnaies, il est conseillé d’utiliser des portefeuilles matériels (« hardware wallets ») qui stockent les clés privées « hors ligne ».
– La vérification des antécédents des projets
On recommande de rechercher les avis et les antécédents, avant d’investir dans un projet de cryptomonnaie, afin de vérifier les avis et les antécédents des développeurs et de l’équipe.
– La signalisation des activités suspectes
Il ne faut pas hésiter à contacter les autorités si une fraude est suspectée : il faut alors la signaler immédiatement aux autorités compétentes.
Toutes ces mesures de protection peuvent réduire significativement le risque de devenir victime d’une escroquerie bancaire ou aux cryptomonnaies.
Les mesures de protection institutionnelles
– Les technologies de sécurité
Surveillance des transactions : les banques et les plateformes de cryptomonnaies utilisent des algorithmes pour détecter les transactions suspectes et prévenir ainsi les fraudes.
Par ailleurs, il existe le chiffrement des données, de même que les données cryptées : les institutions financières doivent utiliser des protocoles de chiffrement pour protéger les données des clients.
– La réglementation et la surveillance
Les réglementations strictes : les gouvernements doivent mettre en place des réglementations pour encadrer les activités des plateformes de cryptomonnaies et des institutions financières.
La surveillance continue : les régulateurs doivent surveiller les activités des entreprises pour détecter et prévenir les fraudes.
– La collaboration internationale
La coopération entre les pays : les escroqueries transfrontalières nécessitent une coopération internationale pour poursuivre les criminels et récupérer les fonds volés.
Le partage d’informations : les pays doivent partager des informations sur les nouvelles menaces et les techniques de fraude, tant il est vrai qu’aujourd’hui, les technologies actuelles notamment en matière informatique, avec les supercalculateurs, les ordinateurs ultrapuissants, et l’ingéniosité des hackers et pirates informatiques, il paraît encore trop facile, depuis n’importe quel endroit du globe, pour des escrocs, d’entrer dans des systèmes, de détourner des informations sensibles, de bloquer des systèmes bancaires, de pirater des comptes, etc.
Le cas particulier des cryptomonnaies : comment se préserver des escroqueries et arnaques ?
Il convient dans un premier temps de vérifier la légitimité d’une plateforme de cryptomonnaies.
- Vérifier la réglementation
L’Autorité de régulation : identifier l’autorité de régulation qui supervise les plateformes de cryptomonnaies dans la juridiction. En France, c’est l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui le fait.
Enregistrement : consulter le site web de l’autorité de régulation pour vérifier si la plateforme est enregistrée et conforme aux réglementations locales.
- Rechercher des avis et témoignages
Avis des utilisateurs : consulter les avis des utilisateurs sur des forums et des sites spécialisés comme « Trustpilot « ou « Reddit », et se méfier des avis trop positifs ou négatifs qui pourraient être faux.
Communauté : une plateforme de cryptomonnaies légitime aura une communauté active et engagée sur les réseaux sociaux et les forums.
- Examiner les détails du projet
Le Livre blanc (« Whitepaper ») : un projet légitime doit avoir un livre blanc détaillé qui explique la technologie, les objectifs et la feuille de route du projet.
L’équipe de développement : il est utile de rechercher des informations sur l’équipe de développement. Les membres de l’équipe doivent être transparents et avoir des antécédents vérifiables dans le domaine.
- La sécurité et la technologie
Sécurité du site : il faut s’assurer que le site utilise des protocoles de sécurité comme HTTPS et l’authentification à deux facteurs (2FA).
Technologie blockchain : il convient de vérifier les caractéristiques de la blockchain utilisée par la plateforme, notamment sa sécurité et son historique de failles.
- La présence sur les échanges
Le listage sur les échanges : une plateforme légitime sera listée sur plusieurs échanges réputés. Il faut donc vérifier si la cryptomonnaie est disponible sur des plateformes comme Coinbase, Binance, ou encore Kraken.
– La conformité réglementaire
La conformité KYC/AML : il est conseillé de s’assurer que la plateforme respecte les réglementations « Know Your Customer » (KYC) et « Anti-Money Laundering » (AML). Cela montre un engagement envers la légalité et la sécurité.
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