
La confidentialité, un sujet qui revient en force
La solidité d’Ethereum n’est plus un sujet. Le réseau tourne, grandit, s’adapte… mais reste d’une transparence totale. Chaque transaction met tout à nu, y compris l’adresse, l’historique et les habitudes. Cette exposition permanente devient désormais un frein réel pour un usage quotidien.
Dans ce contexte, Vitalik Buterin le répète : Ethereum ne pourra pas séduire un public plus large sans offrir une forme de protection par défaut. Les outils existent déjà, mais ils restent trop techniques. Par conséquent, beaucoup d’utilisateurs abandonnent avant même d’essayer. Pendant ce temps, les volumes augmentent et les usages se multiplient. Et paradoxalement, la vie privée n’a jamais été aussi fragile.
Kohaku arrive pour combler cette faille. Le projet veut surtout éviter que la confidentialité reste un privilège réservé aux utilisateurs les plus aguerris. L’objectif est clair : ramener la vie privée au centre de l’expérience sans ajouter une couche de complexité.
Kohaku veut simplifier ce qui ne l’a jamais été
L’idée n’est pas de réinventer la roue, mais de rassembler les briques essentielles dans un cadre commun. Rien de spectaculaire à première vue. Pourtant, c’est ce qui change réellement la donne. Il offre un socle que toutes les applications peuvent enfin partager.
Le portefeuille de référence imaginé autour de Kohaku va dans ce sens. Une extension simple, presque banale, mais qui laisse le choix entre un mode visible et beaucoup plus discret. L’utilisateur peut créer des comptes séparés pour isoler certaines opérations. Il peut aussi contourner des fuites de métadonnées ou réduire son empreinte lorsqu’il interagit avec une dApp.
La partie technique évolue aussi. Le système multi-clé remplace la seed phrase habituelle. Dans la même logique, Kohaku prévoit des outils pour masquer davantage d’informations réseau, dont l’adresse IP. Ces ajustements semblent modestes, mais changent réellement l’expérience utilisateur.
At Devcon 2025, Vitalik introduced Kohaku, an open-source privacy stack that lets any @ethereum wallet hide transactions and balances by default.
The framework already includes Railgun and Privacy Pools with the so-called “proof of innocence” model. pic.twitter.com/XkDO5cXhUi
— Yelay (@YieldLayer) November 19, 2025
Pourquoi 2025 pourrait marquer un vrai tournant
Si Kohaku est adopté, tout le monde y gagne : les dApps, les rollups, les portefeuilles… et surtout les utilisateurs. Pour la première fois, Ethereum pourrait disposer d’un standard clair qui facilite la vie de tout l’écosystème. On évite la dispersion, les solutions bricolées et les UX difficiles à suivre.
La confidentialité pourrait devenir un simple réglage, un geste naturel. Rien de complexe ni d’intimidant. Et ce changement tombe au bon moment, car la migration vers les couches 2 accélère. Sans un cadre commun, chacune aurait continué à proposer ses propres outils.
Bien entendu, tout n’est pas réglé. La question de la conformité reste délicate. Beaucoup veulent plus de confidentialité, mais les régulateurs exigent l’inverse. Kohaku devra naviguer entre ces deux mondes. Et puis il reste l’utilisateur, maillon fragile : la moindre mauvaise manipulation peut ruiner tous les efforts.
Malgré ces tensions, une dynamique se crée. Kohaku pourrait enfin permettre à Ethereum de franchir ce fameux « dernier kilomètre » auquel Vitalik fait souvent référence. Celui où la technologie s’efface un peu pour laisser l’usage prendre le dessus.
Une confidentialité qui devient enfin accessible
Si Kohaku tient ses promesses, 2025 pourrait bien compter dans l’histoire d’Ethereum. L’idée est d’apporter une confidentialité mieux intégrée, moins lourde à gérer, presque imperceptible pour l’utilisateur au quotidien.
Sources : Cointelegraph
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