Ethereum refait parler de lui. Entre l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle et l’attention croissante de Wall Street, le projet attire de nouveau les regards. Certains y voient même les prémices d’un supercycle. Mais simple emballement ou début d’un vrai tournant ?
Ethereum, l’IA agentique et la thèse du supercycle
L’idée de « supercycle » circule depuis longtemps dans l’univers crypto. On l’associe à un cycle haussier capable de s’affranchir des rythmes habituels, souvent dictés par les halving du Bitcoin. Cette fois, le moteur potentiel se cache du côté de l’intelligence artificielle, et plus précisément de l’IA dite agentique.
Ces agents autonomes sont capables de prendre des décisions économiques et d’interagir sans supervision directe. Pour fonctionner, ils auraient besoin d’un terrain neutre et programmable. Pour leurs partisans, Ethereum offre déjà tout ce qu’il faut.
Quand les agents autonomes sauront gérer achats, contrats ou transactions, ils auront besoin d’un espace indépendant de tout acteur central. Il leur faudra une infrastructure publique, transparente et suffisamment robuste. C’est exactement ce qu’apportent les smart contracts d’Ethereum.
De là découle l’hypothèse du supercycle. Cette vague d’adoption ne viendrait plus seulement des particuliers, mais aussi des grands groupes technologiques et financiers.
L’arrivée des ETF spot Bitcoin a ainsi marqué un tournant majeur. À la suite de cette ouverture, l’intérêt des grands acteurs financiers s’est peu à peu déplacé vers Ethereum. De nouveaux produits centrés sur l’ETH apparaissent, renforçant l’idée que cet actif gagne en légitimité. Il n’est plus seulement associé à la spéculation rapide.
Pour certains observateurs, le soutien institutionnel change déjà la donne pour Ethereum. Associé à l’essor de l’intelligence artificielle, il pourrait ouvrir la voie à une dynamique haussière bien plus durable que les cycles connus jusque-là.
Optimisme et prudence : quel avenir pour Ethereum ?
L’idée de supercycle séduit, mais tout le monde n’y croit pas. Citi, par exemple, reste prudente. La banque fixe un objectif de prix limité pour l’ETH et rappelle que les marchés s’emballent parfois plus vite que les fondamentaux. Autrement dit, la thèse est séduisante mais encore fragile.
Les obstacles sont bien réels. Les frais de transaction agacent toujours aux heures de pointe et malgré les progrès des solutions de seconde couche, la congestion du réseau persiste. Solana, qui mise sur des performances record, ainsi qu’Avalanche et d’autres blockchains avancent vite et attirent de nombreux développeurs, ce qui complique encore la donne.
Ainsi, la transition vers la Proof of Stake a marqué un tournant. Ethereum continue d’avancer grâce à une communauté engagée et par des développeurs qui travaillent sans relâche. Elle suffit à maintenir Ethereum au premier plan des blockchains.
Un récit en construction
Entre promesses technologiques et signaux venus de Wall Street, Ethereum nourrit un nouvel imaginaire. L’avenir dira si ce supercycle devient réalité, mais le débat seul montre déjà combien son rôle évolue. Une chose reste claire : l’histoire d’Ethereum n’en est pas à son dernier chapitre.
Sources : Cointelegraph
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