Ethereum accroît encore un peu plus sa domination dans le domaine des cryptomonnaies. En septembre 2025, la plateforme comptait un nouveau pic de son encours total de stablecoins, à 166 milliards de dollars, avec notamment des entrées de stablecoins grandes au-delà d’un milliard de dollars par jour et une demande institutionnelle de plus en plus forte.
Une adoption institutionnelle qui change d’échelle
Depuis le début de l’année, les mouvements de stablecoins sur Ethereum restent au-dessus de 1 milliard de dollars chaque jour ouvrable. Ce chiffre met en évidence un changement significatif : les entités institutionnelles, qui ont longtemps fait preuve de prudence, se tournent maintenant massivement vers le réseau.
Par exemple, BlackRock et Fidelity utilisent Ethereum pour la tokenisation des bons du Trésor américain, ce qui facilite les audits en temps réel. Cela renforce à la fois la transparence et la liquidité du marché.
Cette évolution dénote une mutation plus vaste dans l’industrie financière. En dépit des reproches récurrents liés à ses frais de transaction importants, Ethereum réussit à se démarquer comme la couche de règlement de prédilection à l’échelle internationale. Les stablecoins, notamment l’USDT et l’USDC, sont essentiels dans ce mécanisme, car ils constituent la majorité de l’offre en circulation sur la blockchain.
Une croissance fulgurante depuis 2024
Ainsi, en moins de deux ans, du début 2024 à septembre 2025, les stablecoins sur Ethereum n’ont pas tout à fait démultiplié leur offre puisqu’ils sont passés de 78 milliards de dollars à 166 milliards de dollars.
Sur ce montant, le seul et unique USDT représente à lui tout seul les 80,2 milliards $ de son solde sur la blockchain Ethereum, c’est-à-dire l’axe central de l’économie numérique.
C’est un mouvement de capitaux tout à fait inédit qui témoigne de la confiance dans l’écosystème. Les stablecoins ne sont plus uniquement un moyen de réaliser des transactions instantanées entre un utilisateur et un autre : ils deviennent le produit de base servant au financement des entreprises du Web ou de fonds d’investissement.
Le quotidien d’Ethereum, à la croisée entre finance traditionnelle et finance décentralisée, l’illustre bien.
Une concurrence croissante, mais un leadership maintenu
En dépit de l’émergence de solutions comme Arbitrum, Optimism et d’autres blockchains comme Tron, Ethereum maintient à peu près 57% de part de marché mondiale en ce qui concerne les stablecoins.
Par exemple, Tron attire grâce à des coûts moindres, cependant il est considéré comme moins solide pour héberger de grands acteurs institutionnels.
Cette différence illustre un point essentiel : la réputation et la sécurité d’Ethereum continuent de faire la différence. De plus, son rôle de “couche de confiance” attire les capitaux institutionnels qui préfèrent payer un peu plus cher pour bénéficier d’une infrastructure testée et reconnue.
Des perspectives renforcées par la régulation
Selon les données de septembre, près de 69 % des nouveaux stablecoins émis l’ont été sur Ethereum. Ce chiffre met en évidence la robustesse du réseau, alors que les régulateurs peaufinent leurs structures légales concernant les actifs numériques. Malgré les incertitudes réglementaires, l’USDT et l’USDC continuent de dominer en ce qui concerne les flux entrants.
Selon les spécialistes, ce phénomène pourrait se renforcer si un plus grand nombre d’établissements financiers décident de recourir à la tokenisation des actifs. Ethereum, déjà considéré comme la plateforme favorite, bénéficierait donc d’un influx de capitaux supplémentaire, consolidant ainsi sa domination sur le marché.
Sources : DefiLlama, Coingueko
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