Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, a récemment affirmé que la technologie Peer Data Availability Sampling (PeerDAS) constituera la véritable clé pour relever les défis de scalabilité des solutions de couche 2. Selon lui, cette innovation ne se limitera pas aux rollups mais ouvrira, à terme, la voie à une montée en puissance du Layer 1 lui-même.
Une technologie pensée pour l’évolutivité
Le concept de PeerDAS est assez simple, mais ses conséquences sont considérables. Au lieu d’exiger que les nœuds du réseau téléchargent toutes les données d’un bloc, le protocole s’appuie sur un échantillonnage astucieux.
Fusaka will fix this.
But also, safety first is of the utmost importance for Fusaka. The core feature, PeerDAS, is trying to do something pretty unprecedented: have a live blockchain that does not require any single node to download the full data.
The way PeerDAS works is that… https://t.co/go6QsqjaFC
— vitalik.eth (@VitalikButerin) September 24, 2025
Chaque nœud vérifie aléatoirement de petits fragments de données, ce qui permet de s’assurer que plus de la moitié des informations sont bien disponibles. Grâce au recours au codage d’effacement, il devient ensuite possible de reconstituer l’ensemble des données à partir de ces morceaux épars.
Le rôle central de la mise à jour Fusaka
Cette avancée sera introduite dès le 3 décembre 2025, à l’occasion du déploiement de la mise à jour Fusaka. Celle-ci intégrera notamment EIP-7594 et augmentera la capacité actuelle des blobs de six à neuf par bloc. Les développeurs prévoient déjà d’autres hausses lors de prochains hard forks, afin de tester progressivement la résilience du système.
Dans l’ensemble, cette architecture reformulée se veut être une solution apportant une véritable réduction des coûts des transactions des rollups dont l’essor est souvent limité par des verrous d’accès aux données sur la couche principale. Sa suppression pourrait en effet favoriser l’épanouissement des solutions Layer 2, et au-delà, l’ensemble de l’écosystème Ethereum.
Une approche prudente mais ambitieuse
Vitalik Buterin insiste néanmoins sur la nécessité d’un déploiement graduel. La première version de PeerDAS exigera encore que les blocs complets existent au moment de leur diffusion initiale, même si les reconstructions partielles suffisent par la suite.
De plus, le protocole repose sur une règle simple, mais robuste : il suffit qu’un seul acteur honnête conserve l’intégrité des données pour que l’ensemble du système reste sécurisé, malgré la présence éventuelle de participants malveillants.
Les développeurs principaux privilégient donc une stratégie testée par étapes, afin d’augmenter le nombre de blobs sans mettre en danger la stabilité du réseau. Cette prudence vise à éviter qu’une avancée technique majeure ne se transforme en faille de sécurité.
Vers un nouvel horizon pour Ethereum
Avec PeerDAS, Ethereum réalise un progrès significatif dans sa recherche de scalabilité. Si les prévisions se réalisent, les rollups pourraient fonctionner plus économiquement et garantir une expérience utilisateur nettement plus fluide.
Cette avancée ne se limite pas à ça, elle pave la voie vers un futur où Ethereum Layer 1 pourra lui-même gérer une charge plus lourde, sans mettre en péril ni la décentralisation ni la sécurité.
La mise à jour Fusaka se profile donc comme l’un des progrès techniques les plus notables depuis l’apparition des blobs avec l’amélioration Dencun. Elle met en lumière l’aspiration des développeurs à progresser de manière méthodique, tout en maintenant un objectif précis : transformer Ethereum en une structure capable de supporter la finance décentralisée et les applications blockchain à grande échelle.
Sources : The block
Sur le même sujet :