Le Département américain de l’Énergie souhaite redynamiser les procédures de connexion au réseau électrique national. Avec les ventes croissantes d’électricité pour les centres de données d’intelligence artificielle et les activités de minage de Bitcoin, Washington envisage un cadre de connexion plus rapide, plus précis et plus en phase avec la demande de croissance.
Un processus de raccordement plus rapide
Chris Wright, secrétaire américain à l’Énergie, a exhorté la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) le 24 octobre 2025 à traiter les demandes d’interconnexion des grands utilisateurs d’électricité plus rapidement que ce n’est le cas aujourd’hui, où la pesée nécessaire pour connecter un site industriel au réseau peut aller jusqu’à plusieurs années et ainsi bloquer de nombreux projets. L’appareil que propose Wright vise à diminuer cette durée à 60 jours seulement, une révolution au sein du secteur.
In a major development, the US Secretary of Energy just issued an advanced notice of proposed rulemaking to FERC that would take jurisdiction of large load interconnection across the US and require expedited connection of flexible loads: https://t.co/AS2rbivUb2 pic.twitter.com/EdopozHtLK
— Tyler Norris (@tylerhnorris) October 24, 2025
Cette réforme résulte d’un besoin énergétique certain. Les exploitations de minage de bitcoin et les centres spécialisés dans l’intelligence artificielle nécessitent une importation massive d’électricité. Leur croissance à travers les États-Unis implique également un surcroît de tension sur les réseaux locaux. Comme souvent, de nombreuses infrastructures existantes, déjà en proie à l’obsolescence, peinent à s’adapter à ce changement.
Le Département de l’Énergie a pour but d’établir une procédure standardisée pour les demandes d’accès au réseau. Les sociétés impliquées dans ces projets auront donc à assurer les adaptations techniques qui seront nécessaires et prouver leur compétence à être flexibles en termes d’énergie, autrement dit leur habileté à moduler leur consommation selon la disponibilité de l’électricité. Ce projet vise à renforcer la robustesse du système tout en permettant l’innovation.
Une orientation stratégique pour l’industrie américaine
La FERC a officiellement obtenu l’instruction du Department of Energy (DOE) pour initier un cadre privilégiant le développement de nouvelles infrastructures énergétiques qui appuient la croissance des technologies novatrices tout en préservant la stabilité du réseau. Ainsi, cette approche démontre l’engagement du gouvernement américain à ajuster le réseau électrique afin de satisfaire les exigences grandissantes des intervenants dans le domaine numérique.
En outre, les sociétés déjà présentes dans ce secteur, à l’exemple de CleanSpark, et les géants de l’intelligence artificielle tels que Nvidia et Amazon Web Services (AWS) font partie des principaux bénéficiaires potentiels de cette réforme.
🚨 Major DOE Move on Flexible Loads
The U.S. Department of Energy just proposed giving FERC jurisdiction over large load interconnections nationwide — and requiring expedited connection for flexible loads like Bitcoin mining and data centers.
This is a major signal that DOE…
— S Matthew Schultz (@smatthewschultz) October 24, 2025
Avoir un accès plus rapide à l’énergie est un atout concurrentiel majeur permettant d’organiser plus efficacement ses déploiements d’infrastructures et de suivre plus aisément la croissance de ses survies.
Le gouvernement de Trump mise sur l’autonomie et la puissance industrielle
Cette démarche est en ligne avec la stratégie énergétique poursuivie par l’administration Trump. L’objectif déclaré est clair : assurer un approvisionnement énergétique à coût raisonnable, et également suffisamment stable pour appuyer les entreprises américaines. Simultanément, l’administration vise à revitaliser le secteur industriel, à consolider l’autonomie énergétique de la nation et à affirmer la position des États-Unis en tant que leader mondial dans les secteurs de la blockchain et de l’intelligence artificielle.
Toutefois, la FERC devra fournir une réponse formelle avant le 30 avril 2026, ce qui représente une limite de temps maximale de six mois. Par conséquent, si ces actions sont réellement appliquées, elles pourraient constituer un point de basculement significatif dans la gestion de l’énergie aux États-Unis. En outre, ce développement donnerait un nouvel élan aux secteurs numériques les plus consommateurs d’énergie, tout en consolidant la compétitivité durable du pays.
Source : Cointelegraph
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