
Le piratage de 2020 : une opération éclair qui a pris tout le monde de court
En 2020, l’affaire avait fait réagir le monde entier. Un jeune Britannique avait réussi à prendre le contrôle de comptes parmi les plus visibles de la plateforme : Barack Obama, Joe Biden, Elon Musk… Une liste qui suffisait à attirer des millions de gens. En quelques minutes, les messages frauduleux étaient partout, promettant de doubler l’argent envoyé en crypto.
Beaucoup se sont laissés prendre, surpris par le ton crédible des publications. On pensait que ces comptes étaient impossibles à détourner. Pourtant, l’attaque a révélé le contraire et a exposé les limites d’un système qui semblait pourtant solide.
Le pirate avait ensuite déplacé les fonds en bitcoins, pensant se fondre dans la masse des transactions. Aujourd’hui, suivre le chemin de ces fonds n’a plus rien de compliqué. Les enquêteurs savent remonter les pistes même quand l’argent circule sur plusieurs chaînes.
UK Twitter hacker who breached Obama’s account ordered to repay $5.4 million in Bitcoin https://t.co/MSqKGG7S9g
— Olomo TIMES (@Olomotimes) November 17, 2025
Condamnation, restitution et retour brutal à la réalité
Après son extradition puis sa condamnation, on aurait pu croire que l’histoire s’arrêterait là. Pourtant, un nouveau chapitre vient de s’ouvrir. La justice britannique a calculé les profits liés au piratage et exige qu’il les rembourse. Pas symboliquement : plusieurs millions de livres.
Et ce remboursement doit se faire en cryptomonnaies, y compris en Bitcoin. L’idée peut surprendre, mais elle montre bien que les autorités intègrent désormais ces actifs dans des procédures classiques. Un gestionnaire désigné vendra les fonds pour indemniser les victimes.
Ce qui surprend, c’est surtout la manière dont la justice s’adapte. Il fut un temps où la blockchain paraissait être un bon endroit pour disparaître avec son butin. Ce n’est clairement plus le cas. Les autorités savent à présent frayer un chemin.
Un dossier qui remet quelques réalités en place
Cette affaire rappelle aussi une chose. L’écosystème crypto n’a plus rien du Far West d’il y a quelques années. On se rend d’ailleurs compte qu’être totalement invisible dans cet univers devient presque impossible. Les mouvements finissent toujours par laisser des traces.
De plus, cette décision montre qu’on est entré dans une nouvelle ère. Les cryptos ne sont plus traitées comme des objets insaisissables. Elles peuvent être bloquées, saisies et intégrées dans des procédures de restitution comme n’importe quel autre actif.
Pour les investisseurs, c’est un rappel utile. On ne peut plus compter sur l’opacité supposée de certaines blockchains. Les plateformes coopèrent davantage et les montages compliqués n’empêchent plus les autorités d’atteindre leur cible.
Un tournant pour le monde crypto
L’obligation de rendre plusieurs millions en Bitcoin crée un précédent. La justice ne se contente plus de condamner. Elle récupère aussi l’argent, même lorsqu’il circule sur blockchain. Les pirates doivent composer avec une réalité nouvelle : les crypto-actifs ne sont plus un refuge sûr.
Une affaire qui accélère la maturité du secteur à sa manière. Elle rappelle aussi que les comptes finissent toujours par être rendus même dans un univers décentralisé.
Sources : Reuters
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