
JPX se durcit : pourquoi maintenant ?
Depuis quelques mois, Japan Exchange Group voit les risques liés aux trésoreries crypto augmenter. Rien de surprenant à ce que la Bourse japonaise cherche à durcir le ton. JPX ne veut pas bannir les actifs numériques. Son but est surtout d’éviter que des entreprises ne se transforment en quelques semaines en simples boîtes servant à stocker des cryptos.
Dans les faits, JPX pourrait demander plus de transparence lorsqu’une société décide d’intégrer fortement la cryptomonnaie dans son bilan. Un changement de ce type serait considéré comme une transformation majeure, un peu comme si l’entreprise changeait totalement d’activité.
Le contexte pèse aussi dans la balance. Plusieurs sociétés japonaises ont récemment accusé de lourdes pertes liées à leurs portefeuilles crypto. Ces incidents ont fini par alerter les régulateurs. Pour JPX, c’est le moment de mettre en place un cadre plus strict avant que la situation ne s’aggrave.
Metaplanet, le cas qui concentre les débats
Difficile de passer à côté de Metaplanet dans cette affaire. L’entreprise, devenue célèbre pour sa stratégie d’accumulation de Bitcoin, possède aujourd’hui plus de 30 000 BTC. Un tel volume ne peut qu’attirer les regards.
Et ce n’est pas tout. Le cours de son action s’est littéralement effondré. D’un pic à plus de 15 dollars au printemps, il a chuté à moins de 3 dollars. Une descente brutale qui a amplifié les inquiétudes. La société n’est-elle donc pas en train de devenir un « Bitcoin proxy » plus qu’une entreprise classique ?
Metaplanet, de son côté, assure que tout est fait dans les règles. Assemblées d’actionnaires, changement des statuts, gouvernance identique… La société insiste sur un point : son pivot vers le Bitcoin n’a rien d’un coup de tête. Et selon son PDG, ce sont plutôt les entreprises qui changent de cap sans prévenir leurs investisseurs qui devraient réellement s’inquiéter.
🇯🇵 TODAY: JPX is reviewing stricter rules for companies shifting to crypto-heavy treasuries. Metaplanet says it remains compliant with strong governance and shareholder approval. pic.twitter.com/YkROqtfKyV
— ClipX (@ClipX0_) November 13, 2025
Un tournant pour les trésoreries crypto
Si JPX va au bout de son idée, les entreprises japonaises devront s’adapter. Finis les changements discrets ou les stratégies floues. Chaque décision touchant aux actifs numériques devra être assumée, expliquée, votée et suivie.
Cette nouvelle approche pourrait ralentir les sociétés désireuses d’intégrer davantage de cryptomonnaies dans leurs bilans. Pas forcément pour les décourager, mais pour les obliger à prouver qu’elles maîtrisent les risques.
Les investisseurs, eux aussi, pourraient devenir plus exigeants. Une entreprise qui détient du Bitcoin devra dire comment, pourquoi, dans quelles proportions et avec quelles protections. Bref, l’ère du « on empile du BTC et on verra » touche probablement à sa fin au Japon.
Un nouveau chapitre pour les sociétés crypto-friendly au Japon
La réaction de JPX n’a rien de surprenant. Elle reflète un moment où la finance traditionnelle tente de reprendre la main sur une pratique encore jeune. Metaplanet devient malgré elle le visage de cette transition. Reste à découvrir si ce nouveau cadre va remettre un peu d’équilibre ou, au contraire, couper l’élan des entreprises pro-crypto. Quoi qu’il en soit, le Japon adopte une attitude nettement plus prudente qu’auparavant.
Sources : Cointelegraph
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