Depuis quelque temps, plus d’une trentaine d’artistes cubains sont aux abois. Pour quelle raison ? En fait, les comptes des artistes cubains ont été soit restreints, soit supprimés sur la place de marché NFT OpenSea. Cette suppression fait suite au respect des sanctions prononcées par la loi américaine.
OpenSea : une obligation de se soumettre à la loi américaine
A titre de rappel, ces sanctions des Etats-Unis ont été prononcées à l’encontre des utilisateurs résidant dans les pays suivants : Cuba, Syrie, Russie, Corée du Sud, Iran et Venezuela. La société américaine de NFT a été contrainte de se conformer à la loi malgré le choc que cela a provoqué au sein de la communauté des investisseurs crypto. Cela étant, le porte-parole d’OpenSea a publié un message laconique, dont voici la teneur :
Nous sommes réellement désolés pour les artistes et les créateurs qui sont impactés, mais OpenSea est soumise à des politiques strictes liées aux lois régissant les sanctions. Nous sommes une société basée aux États-Unis […], ce qui veut dire que nous sommes obligés de bloquer les personnes situées dans des lieux concernés par les sanctions des États-Unis.
Sur Twitter et d’autres réseaux sociaux, plusieurs artistes résidant au Cuba ne cachent pas leur mécontentement. Jusqu’à présent, plus de 35 artistes cubains ont déjà signalé la suspension de leurs comptes. Sans doute, la décision d’OpenSea vient freiner le développement du secteur des jetons non fongibles dans ce pays.
Quelles conséquences pour une industrie cubaine en plein essor ?
Point n’est besoin de rappeler que les Non Fungible Tokens (NFT) sont devenus une véritable source de revenus pour les pays en voie de développement. Cette décision de supprimer les comptes d’utilisateurs cubains laisse un goût amer à tous les artistes du pays. Il leur revient alors de rechercher d’autres plateformes de trading NFT afin de pouvoir échanger leurs créations artistiques.
Cependant, les plateformes centralisées doivent se soumettre à la réglementation en vigueur dans les pays où leur siège s’y trouve. La non-conformité à la loi américaine a une conséquence directe, à savoir le paiement d’une lourde amende. Par exemple, l’exchange crypto Kraken a dû récemment verser 360 000 $ au trésor américain à la suite d’une violation flagrante des sanctions économiques des USA contre l’Iran. Plus encore, la plateforme crypto Bittrex a payé une amende de 53 000 000 $ pour avoir permis aux traders cubains, soudanais, iraniens et syriens.