Facture. Les chiffres annuels de M6 sont de meilleure facture que ceux de TF1… Le groupe a mieux diversifié son offre, ce qui lui permet de résister à la montée des périls. Ainsi, la difficile conjoncture publicitaire impacte fortement les grandes chaînes hertziennes, tandis que la situation demeure favorable à la Télévision Numérique Terrestre. Désormais, plus du tiers des foyers français sont équipés d’un décodeur TNT et cette montée en puissance est plus rapide qu’anticipée. Le groupe M6 détient ici quelques beaux actifs avec W9, Paris Première ou Teva.
Publicité. Pour le moment, l’arrêt de la pub sur le service public n’apporte pas grand-chose en termes de recettes aux intervenants privés en raison de l’effet de la crise économique. Certains annonceurs ont même choisi purement et simplement de couper leurs investissements publicitaires dans l’attente d’une amélioration de la conjoncture… Sur 2008, le chiffre d’affaires de la société dirigée par Nicolas de Tavernost est quasiment stable. Les relais de croissance des chaînes numérique et de l’interactivité compensent le mangue de vigueur de l’antenne M6. Les diversifications entreprises s’avèrent aussi nettement profitables avec M6Mobile dans la téléphonie, MisterGoodDeal dans la vente en ligne ou encore le club de foot des Girondins qui confirme son retour en forme depuis deux ans.
Final. Le résultat du groupe M6 s’inscrit au final en baisse sur l’an dernier, mais cela était largement attendu par la communauté financière… La société ne fait pas état de perspectives sur 2009 en raison d’un manque de visibilité évident sur ses rentrées publicitaires. Au vu des bons chiffres d’audience du début d’année, M6 devrait toutefois afficher une certaine capacité de résistance… On pourra ainsi conserver les positions sur le titre qui s’est bien repris dernièrement au-dessus des 10 euros.