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Les pistes du gouvernement pour relancer les ventes de voitures électriques

Faits Vérifiés par:
Hando Tiana Rédacteur Expert

Le marché des voitures électriques en France traverse une phase de ralentissement préoccupante. Alors que le gouvernement ambitionnait d’atteindre 430 000 immatriculations de véhicules électriques en 2024, seules 295 000 ont été enregistrées, représentant une part de marché de 17 %, bien en deçà des 26 % visés pour 2025. Face à cette situation, l’exécutif cherche à relancer la dynamique en mettant en place des mesures d’incitation, notamment fiscales, et en envisageant des pistes plus radicales pour encourager la transition vers l’électrique.

Dans ce contexte, le présent article analyse les causes de cette baisse des ventes, les mesures adoptées par le gouvernement, et en particulier le secrétariat général à la Planification écologique, rattaché au Premier ministre, et les pistes qu’il envisage pour inverser cette tendance.

Les causes du ralentissement des ventes de voitures électriques

Plusieurs facteurs expliquent la diminution des immatriculations de véhicules électriques en France en 2024 :

Une réduction des aides à l’achat

La suppression ou la diminution progressive des subventions, à l’image de ce qui s’est passé en Allemagne, a freiné l’élan des consommateurs vers les véhicules électriques. Cette baisse des aides impacte particulièrement les ménages modestes, pour qui le coût reste un frein majeur.

Une offre principalement « haut de gamme » 

L’essentiel des modèles électriques sur le marché appartiennent à des segments supérieurs, rendant difficile leur accès à la majorité des consommateurs. Le manque de véhicules abordables restreint la démocratisation de l’électrique, outre le prix encore prohibitif de ces véhicules électriques. 

Des infrastructures de recharge encore insuffisantes 

Bien que le nombre de bornes de recharge soit en augmentation, leur répartition géographique demeure inégale. Le manque de points de recharge dans certaines zones rurales ou périurbaines freine l’adoption des véhicules électriques.

Des incertitudes quant à l’autonomie des batteries en km, et à la valeur de revente d’un véhicule électriques

Bien que chaque jour des progrès soient accomplis dans le domaine de la fabrication des batteries – « pierre d’achoppement » de ces véhicules électriques encore aujourd’hui, il subsiste des doutes quant à la pollution engendrée à la construction puis au recyclage des batteries, de leur autonomie (en km) après plusieurs cycles de recharge, et surtout de l’hypothétique valeur de revente d’un véhicule électrique acheté.

Une fiscalité défavorable sur certains segments   

Le malus au poids, qui pénalise les véhicules lourds, pourrait impacter certaines catégories de voitures électriques et freiner leur adoption. De plus, la taxation des biocarburants crée une incertitude qui nuit au développement des motorisations alternatives.

crypto voiture électrique

Les mesures gouvernementales pour stimuler les ventes

Face à cette tendance préoccupante, l’Etat a adopté plusieurs mesures visant à relancer les ventes de véhicules électriques :

Un bonus écologique ajusté selon les revenus  

  • Pour les ménages modestes (revenu fiscal inférieur à 14 089 euros), le bonus est de 6 000 euros.
  • Pour les revenus intermédiaires (jusqu’à 22 983 euros), il est réduit à 4 000 euros.
  • Pour les ménages aisés, il descend à 2 000 euros.

Le « leasing social » 

Ce dispositif permet aux ménages modestes d’accéder à une voiture électrique pour 100 euros par mois. Cependant, face à une demande largement supérieure aux prévisions, ce programme a été suspendu en février 2024 après avoir atteint plus de 100 000 dossiers validés.

Les Incitations fiscales pour les entreprises 

Le gouvernement encourage le renouvellement des flottes professionnelles en facilitant les exonérations fiscales et en incitant les sociétés à investir dans des véhicules électriques.

La réduction des péages pour les poids lourds électriques 

C’est une mesure qui vise à favoriser l’électrification du transport de marchandises en rendant les camions électriques plus attractifs économiquement.

De nouveaux critères pour le bonus écologique  

Depuis septembre 2023, le bonus écologique est conditionné à un « score environnemental » prenant en compte « l’impact carbone » de la production et du transport du véhicule. Cette réforme favorise les modèles produits en Europe et limite l’importation de véhicules ayant un mauvais bilan carbone.

Les pistes gouvernementales pour relancer le marché des véhicules électriques

En plus des mesures existantes, l’exécutif envisage plusieurs stratégies radicales pour accélérer l’adoption des véhicules électriques :

un renforcement massif des infrastructures de recharge

L’objectif est de déployer plus de bornes de recharge, notamment dans les zones rurales et périurbaines, afin de réduire l’anxiété liée à l’autonomie des véhicules électriques.

Un malus plus sévère pour les véhicules thermiques

Le gouvernement envisage une hausse du malus écologique sur les véhicules polluants, notamment avec une augmentation de 100 euros, afin d’accroître l’écart de prix entre les modèles thermiques et électriques.

De nouvelles primes à la conversion 

Ces aides permettraient de renforcer l’incitation au remplacement des véhicules anciens et polluants, en élargissant les critères d’éligibilité pour toucher davantage de ménages.

Un plan de soutien à l’innovation 

L’Etat prévoit d’investir dans la recherche pour améliorer l’autonomie des batteries et réduire les coûts de production des véhicules électriques, rendant ces derniers plus compétitifs face aux modèles thermiques.

Des campagnes de sensibilisation et d’éducation 

Le gouvernement veut intensifier ses efforts pour informer les consommateurs sur les avantages des voitures électriques, les économies réalisables sur le long terme et les différentes aides disponibles.

Des partenariats public-privé pour accélérer la transition  

En collaborant avec les acteurs du secteur automobile et de l’énergie, l’Etat souhaite favoriser le développement de solutions de recharge et de mobilité durable.

Conclusion

La baisse des ventes de voitures électriques en France en 2024 met en lumière les obstacles encore présents dans la transition vers une mobilité plus propre. Face à cette situation, le gouvernement adopte des mesures d’incitation, principalement fiscales, et envisage des actions plus radicales pour inverser la tendance.

Si le renforcement des infrastructures et l’ajustement des aides financières sont essentiels, il apparaît également nécessaire d’investir dans l’innovation et de diversifier l’offre afin de rendre les véhicules électriques plus accessibles. L’avenir de la mobilité électrique dépendra donc de la capacité du gouvernement à combiner incitations économiques, fiscalité avantageuse et soutien aux infrastructures pour convaincre les Français d’adopter durablement cette technologie.

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Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Dans la filière fiscale, je suis particulièrement compétent et formaté pour la fiscalité des entreprises et des particuliers, le contrôle fiscal et son assistance, les conseils aux entreprises et aux particuliers, le traitement des contentieux suite aux contrôles fiscaux, l'assistance aux vérifications de comptabilité informatisées (compétence informatique particulière dans le traitement des données), mais apte à défendre de la même manière un contrôle fiscal des particuliers (contrôle sur pièces, ou un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle d'ensemble; impositions directes locales: taxe d'habitation, taxes foncières), je suis également compétent dans une autre spécialité mal connue, y compris de beaucoup d'avocats, les évaluations domaniales de valeurs vénales et de valeurs locatives d'immeubles, évaluations des indemnisations en matière d'expropriations pour cause d'utilité publique, et leurs contentieux (au sein de l'Agence France Domaine en qualité de Chargé de mission, évaluateur et commissaire du gouvernement devant le Juge de l'expropriation et devant les SAFER).

Ma carrière administrative m'a valu d'exercer dans pratiquement tous les domaines du droit fiscal, y compris international, au sein de plusieurs Grandes Directions Nationales (ex-DSGI aujourd'hui DRESG ; DNVSF, en liaison avec Bercy, puis dans une Grande Direction Régionale de contrôles fiscaux, la DIRCOFI Centre-Val de Loire). 

Plus que mes compétences techniques très étendues, ma personnalité s'est toujours distinguée par une exigence de rigueur, mon adaptabilité, l'esprit d'analyse et de synthèse, le pragmatisme, la créativité, réactivité, curiosité, l'aisance relationnelle et en équipe, la vitesse de compréhension et d'exécution, le goût de l'initiative, des responsabilités et de la négociation. J'aurais pu par exemple intégrer un cabinet spécialisé, pour assurer la défense des intérêts des clients dans les domaines précités. J'aurais tout aussi bien pu travailler en "back office" en défense et recours des contribuables vérifiés, sur études des dossiers, ou les assister pendant les vérifications. Mes principaux hobbies sont : musique, art en général et littérature en particulier, étant auteur publié, et je suis également intéressé par l'activité de rédacteur.

Mes compétences fiscales et "para-fiscales" sont des plus étendues : juridiques (droit civil, fiscal et pénal découlant du fiscal, et droit de l'urbanisme + droit administratif, public et constitutionnel).

Aujourd'hui à la retraite, je reste actif en qualité d'auto-entrepreneur, en matière de conseils et défense en fiscalité des particuliers uniquement, et secondairement conseil dans les activités liées à l'écriture. Mon site web professionnel est https://www.cdjf-casav.com, où je réponds aux contribuables (ou écrivains) qui me sollicitent (mes tarifs et honoraires y sont clairement mentionnés).

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