L’attention du régulateur européen est à nouveau attirée, sur les éventuels risques que peuvent recouvrir les cryptoactifs : ce 6 octobre 2022, l’ESMA se retournent vers le consommateur en lui rappelant qu’à ce jour la protection judiciaire est faible. Ce rappel intervient alors que le cadre réglementaire MiCA entre progressivement en vigueur dans l’Union européenne.
Une protection encore incomplète pour les investisseurs
Le communiqué officiel des autorités européennes rappelle que les cryptoactifs se rangent dans différents segments de profils de risque. Des cryptomonnaies se voient doter d’un modèle économique performant, d’autres ne présentent qu’une fragilité pouvant les conduire au tout ou presque à la dévalorisation.
En cas de prestataire ou de fournisseur défaillant, ou d’incident cyber, le régulateur rappelle que, selon la nature de l’actif et le droit applicable, aucun recours ne pourra être accordé aux clients.
🧠Thinking about investing in #crypto? Do you know if your provider is authorised to operate in the EU?
🚨 #MiCA is changing the crypto landscape, but investor protection may be limited.
Learn what MiCA means for you as a consumer → https://t.co/QOMXmEVRVv pic.twitter.com/BlCVDSeptz
— ESMA – EU Securities Markets Regulator 🇪🇺 (@ESMAComms) October 6, 2025
“Le communiqué incite les consommateurs à vérifier que leur prestataire de services crypto est autorisé dans l’UE avant tout investissement”, précisent les autorités.
Dans ce cadre, les ESA ont aussi rappelé aux utilisateurs leur responsabilité de vérifier la conformité de l’ensemble des plateformes utilisées, des produits proposés à la prise d’information de leurs portefeuilles numériques.
C’est aussi un moyen d’opposer à la désinformation qui circule sur les réseaux sociaux alors même que plusieurs influenceurs persistent à représenter les cryptomonnaies comme des placements rapides à faible risque.
MiCA : un cadre européen encore en phase de déploiement
Le Règlement sur les marchés des actifs cryptographiques (MiCA), qui entre en vigueur au 30 décembre 2024, propose pour la première fois un cadre unifié au sein de l’Union européenne pour les émetteurs et les prestataires de services de cryptoactifs. Ce texte tant attendu visé à offrir aux consommateurs un environnement plus simple et plus sécurisé pour leurs investissements.
The EU’s new #MiCA regulation is changing the crypto landscape.
⚠️ But risks remain, and consumer protection may be limited – so make sure you #stayInformed.
📄 Check out the ESAs' handy factsheet which explains what MiCA means for YOU as a consumer: https://t.co/pqXvzcgA5S pic.twitter.com/cra2aKzSsy— EU Banking Authority – EBA 🇪🇺 (@EBA_News) October 6, 2025
Cependant, la mise en œuvre complète de MiCA prendra encore du temps. Dans la réalité, certaines entreprises peuvent continuer à exercer leur activité sous leur régime nationaux pendant la période transitoire, ce qui signifie que ces acteurs ne doivent pas respecter tout de suite les nouvelles règles européennes.
Par conséquent, les usagers des plateformes ne bénéficient pas encore exactement des nouvelles protections prévues par le règlement, en vigueur à l’issue de cette période transitoire.
Pour les régulateurs, ce délai supplémentaire éloigne les risques de confusion qui pourraient apparaître qu’un investisseur pourrait croire à tort qu’une entreprise opérant en France est agréée alors qu’elle évolue toujours sous le régime national.
Cela justifie en grande partie l’insistance des autorités qui rappelle que seules les sociétés immatriculées dans le registre tenu par l’ESMA pourront offrir des services rattachés aux cryptoactifs dans le cadre du nouveau règlement.
Une étape clé pour la confiance dans la crypto
Par le biais de MiCA, l’Union européenne espère retrouver la confiance dans un marché marqué par la volatilité et les dérives des dernières années. Le texte doit permettre de clarifier les obligations des prestataires, d’encadrer la publicité et de renforcer la sécurité des investisseurs. Durant cette phase de transition, la prudence reste de mise.
Selon divers experts, cette révision des ESA pourrait, à court terme, inhiber les comportements spéculatifs. En revanche, à long terme, elle privilégierait la professionnalisation du secteur. De plus, une transparence améliorée associée à un contrôle accru devrait contribuer à la stabilité du marché. En fin de compte, ces modifications pourraient constituer un tournant décisif pour la crédibilité des cryptomonnaies en Europe.
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