L’idée d’un staking natif pour XRP revient au centre des discussions après une nouvelle prise de parole de J. Ayo Akinyele, directeur principal de l’ingénierie chez Ripple. Le sujet gagne du terrain alors que le réseau attire davantage d’investisseurs institutionnels, notamment depuis le lancement du premier ETF XRP aux États-Unis.
Ripple teste le terrain sur un éventuel modèle de staking
Akinyele estime que le moment est venu d’examiner cette option pendant que l’écosystème du XRP Ledger évolue. Selon lui, l’objectif ne consiste pas à transformer la structure du XRPL mais à comprendre comment un système d’incitations pourrait s’intégrer sans compromettre son fonctionnement actuel.
With new DeFi protocols and apps emerging for XRP, what other possibilities for the network should be discussed? Ripple eng leader @ja_akinyele tackles this and the questions that need to be considered at the outset 👇 https://t.co/RCkiWKuiTO
— Brad Garlinghouse (@bgarlinghouse) November 18, 2025
Le registre repose aujourd’hui sur un consensus Proof-of-Association, un modèle qui brûle les frais de transaction et ne récompense pas directement les validateurs.
L’ingénieur souligne que la question centrale ne tourne pas autour du montant des récompenses. Il insiste plutôt sur leur cohérence avec la circulation de valeur au sein du réseau.
Pour qu’un modèle de staking fonctionne, il faudrait créer une source de rendement crédible et un système de distribution équilibré. Aucun de ces éléments n’existe actuellement dans l’architecture du XRPL, ce qui rend l’exploration délicate, mais pas impossible.
Dans une publication, Akinyele évoque des pistes comme l’ajout de frais liés à de futures fonctions de programmabilité. Ces revenus alimenteraient un pool de récompenses sans toucher au mécanisme déflationniste du jeton. Cette idée permettrait d’encourager la participation tout en maintenant la rapidité et la fiabilité qui font la réputation du réseau.
Un débat technique qui s’intensifie avec l’arrivée d’investisseurs institutionnels
La réflexion se situe dans un contexte où le marché redécouvre XRP après l’arrivée des premiers ETF. Depuis le 13 novembre, le produit lancé par Canary Capital a attiré plus de 257 millions de dollars.
Cette dynamique n’a pourtant pas soutenu le prix du jeton, pour le moment en baisse de 13 % sur un mois. Les tensions liées à la fermeture de l’administration américaine et les incertitudes sur la prochaine décision de la Fed pèsent encore lourd sur l’ensemble du marché crypto.
En parallèle, David Schwartz, CTO de Ripple, étudie un modèle de consensus à deux niveaux. Cette approche cherche à introduire des incitations sans donner un poids excessif aux gros validateurs.
Ripple veut éviter toute dérive qui renforcerait la centralisation, un point sensible dans la gouvernance du réseau. Schwartz veut donc comprendre comment récompenser la participation tout en préservant l’équilibre actuel entre les validateurs indépendants.
Cette réflexion existe aussi parce que plusieurs plateformes proposent déjà du rendement sur XRP, mais en dehors du registre natif. Flare, Doppler Finance ou encore Uphold permettent aux utilisateurs de générer du yield via des versions enveloppées du jeton. Le succès de ces alternatives montre que la demande existe, même si le XRPL ne l’intègre pas encore directement.
Ripple observe ces tendances avec prudence. L’équipe reconnaît que l’introduction d’incitations apporterait de nouveaux défis. Les systèmes de staking classiques redistribuent du pouvoir aux plus gros détenteurs, ce qui ne correspond pas à la philosophie qui guide le registre depuis plus de dix ans. L’enjeu consiste donc à enrichir l’utilité du réseau sans trahir ses principes fondamentaux : résilience, transparence et indépendance.
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