Sensibilité, ratio Sharpe et Volatilité sont des instruments de mesure de risque, chacun d’entre- eux étant davantage consacré à une ou des catégories de produits. Il en va ainsi de la sensibilité pour les produits financiers de taux (Titres de créance négociables ou obligations), et du ratio Sharpe pour les Organismes de Placement Collectif en Valeurs mobilières (SICAV et FCP) ou de la volatilité pour les actifs tels que les devises, les actions ou les OPCVM actions.
La sensibilité des produits de taux
Le cours des obligations est lié aux taux d’intérêt. En effet, le cours des obligations évolue en fonction du niveau des taux d’intérêts du marché.
Lorsque les taux augmentent les cours des obligations baissent et inversement. Afin d’illustrer ce principe, nous allons présenter un cas simplifié.
Prenons le cas d’une obligation de 1 000 euros rémunérée à 5 %. Chaque année, le détenteur de cette obligation recevra 50 euros au paiement du coupon. Si les taux d’intérêt diminuent pour atteindre 4 %, le montant de l’intérêt restera inchangé.
Mais comme il est possible d’acheter ou de vendre des obligations, les investisseurs voudront acheter les obligations qui rapportent 5 %. Du coup, les anciennes obligations seront recherchées et leur prix va augmenter. Cela cessera quand il deviendra indifférent d’acheter les anciennes ou les nouvelles obligations, c’est-à-dire quand le rendement des anciennes obligations sera retombé à 4 %.
Chaque obligation se voit donc répercuter dans son cours l’impact plus ou moins important de la variation des taux d’intérêt.
La sensibilité est l’indicateur qui permet de mesurer cette variation, à la hausse ou à la baisse, du prix d’une obligation ou de la valeur liquidative d’un OPCVM obligataire, induite par une fluctuation des taux d’intérêt du marché de 1 point (0,01 %).
Le ratio Sharpe et les OPCVM
Le ratio de Sharpe est un indicateur de rentabilité obtenue par le gestionnaire d’un OPCVM compte tenu des risques pris dans la gestion. Le ratio Sharpe permet donc de comparer différents placements en fonction de leurs couples rendement/risque. Il est très simple à calculer et présente de plus l’avantage de tenir compte du placement sans risque. Le placement sans risque étant le taux auquel on place son argent sans risque (livret A ou titres d’Etat).
Très utilisé pour mesurer la qualité d’un gestionnaire, le ratio Sharpe compare donc le risque d’un fonds et sa performance avec le rendement d’un placement sans risque (obligations d’Etat). Il se calcule comme suit
Plus le ratio est élevé et meilleur est le fonds. Cela veut dire que le gestionnaire atteint une bonne rentabilité en minimisant la volatilité et donc le risque. Les comparaisons doivent se faire entre des OPCVM d’une même catégorie ayant un même style de gestion.
La volatilité des actifs
La volatilité est un indicateur qui mesure les écarts de performances d’une action, d’une sicav, d’un warrant ou d’un marché. Il s’agit donc de l’expression mathématique qui désigne le risque d’un actif ou d’un marché.
Elle est calculée sur une période donnée et permet ainsi d’apprécier la régularité des performances. Plus la volatilité est élevée et plus la variation de l’actif dans le temps est susceptible d’être importante mais, avec un potentiel de performance élevé à long terme. Inversement, sur des périodes courtes, les actifs les plus volatils peuvent voir leur valeur fortement baisser.
La volatilité traduit ainsi l’instabilité, plutôt que le risque, liée à la rentabilité d’un actif tel qu’une sicav.
La volatilité doit être examinée par rapport à celle de sa catégorie. Les degrés de volatilité sont en effet très différents selon le type d’actifs qui composent le portefeuille.
Ces niveaux restituent une gradation, des actifs les plus sûrs jusqu’à ceux dont la rentabilité est la plus incertaine.
Un portefeuille moins volatil que la moyenne de sa catégorie sera en général sous investi, donc moins risqué. En revanche, il sera souvent moins performant en cas de hausse du marché.
En fonction de l’aversion au risque et parallèlement du niveau de rendement recherché, les différents indicateurs de mesure de risque, évoqués ci-dessus, sont donc des critères de choix pour l’investisseur.
La tracking error
Pour mesurer la fidélité de la variation d’un actif par rapport à son indice de référence, on utilise également la tracking error (calcul de l’écart type de la différence de performance entre l’actif et son indice de référence) qui mesure le risque relatif pris par un fonds par rapport à son indice de référence.
Plus la tracking error est faible plus le fonds ressemble à son indice de référence en terme de risque.
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