Le Shiba Inu (SHIB), star des meme coins, traverse une zone de turbulences. Pékin envisagerait une mesure radicale : bloquer pendant 400 jours les tokens détenus par les investisseurs chinois.
Un scénario qui, s’il se confirmait, marquerait un tournant pour l’écosystème SHIB et un test grandeur nature pour les stratégies de régulation crypto en Chine.
400 jours sous cloche
Tout est parti d’un indicateur blockchain repéré par des analystes et relayé le 14 septembre par U.Today. Les signaux sont clairs : les détenteurs chinois de SHIB pourraient se retrouver dans l’incapacité de transférer ou de vendre leurs jetons pendant plus d’un an.
Un gel d’une telle ampleur aurait des effets immédiats. Liquidité locale paralysée, traders piégés dans leurs positions, un climat de méfiance généralisée… La pression psychologique serait énorme, sur un marché où la réactivité est souvent la clé de survie.
Pékin resserre l’étau
Cette menace s’inscrit dans la continuité d’une politique connue. Depuis 2021, la Chine a fermé les mines de Bitcoin, interdit les plateformes locales de trading et multiplié les contrôles techniques sur les portefeuilles numériques.
Le discours officiel est limpide. Pékin veut limiter les risques systémiques, éviter les fuites de capitaux et garder la spéculation sous contrôle.
Mais pourquoi Shiba Inu ? Parce que ce meme coin concentre une armée d’investisseurs particuliers. Ses envolées soudaines, souvent alimentées par des effets de foule, rendent les régulateurs nerveux. Pékin cherche à contenir cette volatilité explosive qui menace, selon eux, la stabilité financière domestique.
Le prix du verrouillage
Que signifierait concrètement ce gel de 400 jours ? D’abord, une illiquidité forcée sur le marché chinois. Ensuite, une ombre portée sur le prix global du SHIB.
Les investisseurs craignent déjà l’effet domino : une fois le gel levé, une vague de ventes massives risque de s’abattre, ce qui va accentuer la pression baissière.
D’ailleurs, les signaux de marché confirment cette nervosité. Depuis août, les positions short sur SHIB se multiplient, et les liquidations longues se succèdent. La spéculation se déplace alors vers les plateformes internationales, où la volatilité se nourrit des inquiétudes venues de Chine.
Shiba Inu renforce ses défenses
Pendant que Pékin resserre la vis, l’équipe de Shiba Inu tente de garder la confiance de sa communauté. Début septembre, elle a gelé en urgence 4,6 millions de tokens BONE après une alerte sécurité lancée par PeckShield. Le but de cette manœuvre était de contrer un possible exploit par flash loan sur le réseau Shibarium.
En durcissant la gouvernance des validateurs et en blindant son écosystème contre les failles, Shiba Inu veut envoyer un message : même en pleine tempête réglementaire, la sécurité des utilisateurs reste prioritaire.
Hors de Chine, un souffle de résilience
Ce qui surprend, c’est que malgré la menace du gel, la demande internationale ne s’est pas effondrée. Au contraire. Début septembre, SHIB a même enregistré une hausse de 8,5 % sur fond d’intérêt croissant aux États-Unis et en Europe.
Les traders gardent néanmoins un œil sur des seuils techniques cruciaux. Le prix de 0,000 014 82 $ joue le rôle de baromètre. Franchi, il ouvrirait la voie à une nouvelle impulsion haussière ; échoué, il risquerait de plomber les espoirs de reprise.
Que faire face à un tel risque ? Les experts appellent à la prudence. Ils recommandent de diversifier les positions, réduire l’exposition au SHIB sur le marché chinois, ou simplement attendre que la situation se clarifie. Car l’incertitude, plus que la volatilité, est ce qui fragilise le plus les portefeuilles.
Source : U.Today
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