Les stablecoins sont devenus des briques de base. Ils servent à payer, placer une trésorerie crypto, se couvrir contre la volatilité, ou optimiser le cash management. Toutefois, tous ne se valent pas selon l’usage.
Pour payer : viser la stabilité, les coûts et l’acceptation
Pour les paiements, privilégiez un actif prévisible et largement accepté. USDC marque des points auprès des entreprises, grâce à sa transparence et à ses passerelles fiat. De plus, l’adoption progresse chez les acteurs traditionnels, ce qui rassure les comptables.
Les frais dépendent surtout du réseau utilisé (L2, sidechains, Solana, etc.). Ainsi, des rails rapides et peu congestionnés restent clés à la caisse. Pour une vision du marché et de la profondeur de liquidité, consultez le classement des stablecoins sur CoinMarketCap.
Rendement en DeFi : performance contre complexité
Pour le rendement, DAI s’intègre bien en DeFi. En effet, son écosystème permet d’exposer la trésorerie à des taux on-chain, souvent via des coffres et des stratégies composables. Toutefois, cette performance exige une ingénierie disciplinée : collatéral, paramètres de gouvernance, et risques protocolaires à documenter. Les documents techniques de MakerDAO détaillent ces mécanismes.
En pratique, un rendement plus élevé implique un risque additionnel. Ainsi, cartographiez les risques : expositions aux RWAs, oracles, liquidations et dépendances inter-protocoles. Par ailleurs, testez les sorties de liquidité avant de concentrer des montants significatifs.
Hedge et trading : liquidez d’abord, mais surveillez les réserves
Pour le hedge et le trading, USDT reste souvent la paire de référence grâce à sa liquidité omniprésente. Néanmoins, la transparence des réserves et la fréquence des attestations doivent guider votre seuil de confiance et vos limites d’exposition. L’éditeur publie des tableaux de réserves et des attestations périodiques.
Astuce opérationnelle : répartissez vos besoins par bourse et par réseau. Ainsi, vous réduisez les frictions de transfert et gardez un coussin de marge pour les appels de collatéral.
https://twitter.com/circle/status/1960688766865047577
Cash management : segmenter, gouverner, contrôler
Pour le cash management, fractionnez la trésorerie par usage. Par exemple, un compte opérationnel en USDC pour les paiements, un réservoir de liquidité en USDT pour l’exécution, et un compte de placement en DAI pour un rendement prudent. Ainsi, vous cloisonnez les risques opérationnels et facilitez les rapprochements.
La gouvernance interne est décisive. Écrivez des politiques claires : seuils de concentration par émetteur, listes blanches d’adresses, plan de réconciliation quotidienne, et tests de rachat 1:1. D’ailleurs, documentez précisément qui peut signer, sur quels montants, et avec quelles approbations.
Côté conformité, pensez KYC/KYT proportionné : vérification des contreparties, traçabilité des flux, et revue des adresses à risque. Le cadre évolue rapidement ; aux États-Unis, l’éventuelle « innovation exemption » post-Stablecoin Bill pourrait assouplir des pilotes de tokenisation. Pour suivre ces évolutions, relisez notre analyse : La SEC prépare une “innovation exemption”.
Mémo express de sélection
- Pour payer : cherchez la finalité rapide, des frais bas, et une intégration bancaire solide.
- Pour rémunérer : ciblez DAI ou des stratégies DeFi éprouvées, avec garde-fous stricts.
- Pour se couvrir : privilégiez la liquidité des carnets et la robustesse des réserves.
- Pour gérer le cash : segmentez par usage, testez les redemptions, et contrôlez les accès.
Sources
- CoinMarketCap – Classement des stablecoins
- Circle – Transparence et attestations USDC
- MakerDAO – Documentation technique du protocole